Veillée d’armes à Vidy
Le départ de la plus longue régate en eaux fermées d’Europe sera donné demain à 14h précise devant le port de Vidy. Ce sont finalement vingt-sept équipages qui sont engagés dans cette épreuve d’endurance, très prisée des navigateurs lémaniques.
« En comparaison à d’autres éditions, je dirais qu’il manque cinq ou six bateaux » a déclaré Guy Wuilleret, le président du comité d’organisation. « Les équipages du Centre d’Entraînement à la régate, et quelques autres skippers de haut rang sont en effet absents cette année, car ils disputent le Championnat de France à Marseille la semaine prochaine. Nous n’avons malheureusement pas pu coordonner les calendriers. Nous sommes néanmoins très satisfaits d’avoir presque trente concurrents, ça reste une très belle année. »
Au niveau du plateau, on notera la présence de Michel Vaucher (coéquipier d’Alex Detrey sur Clinique Montchoisi), qui revient après dix-huit ans d’absence sur l’épreuve. « À voir les prévisions météorologiques, c’est clairement les plus patients qui s’en sortiront le mieux. J’appréhende un peu la chaleur. Au niveau des objectifs, je ne pars pas pour faire de la figuration et aborde cette course comme n’importe quelle autre régate. Il va falloir être attentif et le jeu va être serré. Plusieurs autres équipages ont un bon potentiel. »
Les frères Preitner (Loïc et Yannick sur Menerga CNM Voiles Gautier), qui sont des habitués de l’épreuve sont en effet parmi les papables pour un podium. Au même titre que Loïc Forestier et François Morvan (Mayer Opticien-Pacmann), adeptes de la course au large. Jean-Luc Lévèque, qui navigue avec son fils Jacques (Mirabaud 1) est un régatier pointu, et pourrait bien créer la surprise pour cette première participation. Patrick Girod et Cédric Pochelon, (Mordicus-Girod Piscine) vainqueur en 2011 comptent encore réitérer leur exploit. Finalement, Renaud Stitelmann (avec Darius Golchan sur Luna), vainqueur de la première édition est encore un concurrent dangereux pour tous les prétendants à un podium. Aucun pronostic ne peut toutefois être élaboré, tant cette course est complexe, et peut parfois laisser la place aux outsiders.
Claude Peny, Président du comité de course et responsable des contrôles des bateaux, a noté une réelle évolution dans la préparation des concurrents. « On remarque que beaucoup de jeunes ont optimisé au maximum ce qui pouvait l’être. Ils ont tous lu attentivement le règlement et sont parfaitement à jour. Le temps des vieux briscards qui débarquaient sans trop se soucier de ces aspects est probablement derrière nous. »
Demain matin, les équipages suivront le traditionnel briefing météo de Philippe Jeanneret à 10h30, avant de prendre un ultime plat de spaghetti à terre, et s’élancer à l’assaut du Léman pour 120 heures.