Selon les conditions météo annoncées, le kitesurfeur Bruno Sroka, devrait enfin pouvoir entreprendre sa traversée entre la France et l’Irlande demain, vendredi 19 juillet 2013. Accompagné par l’Office du Tourisme Irlandais sur cette première étape de son programme sur 3 ans (France/Irlande en 2013 ; Traversée de la Méditerranée en 2014 et New-York/Brest en 2015), le triple champion du monde de Kitesurf attendait ce moment avec impatience et le préparait minutieusement depuis plusieurs mois ! Il s’élancera vers 5h30 demain matin sur son « kite » marqué d’un trèfle, depuis la plage de Pentrez à l’Aber Wrach (Finistère, Bretagne) dans un vent de Nord/Est, en direction de Crosshaven (baie de Cork, Irlande) pour environ 17h de glisse. Que l’aventure commence !

Dans moins de 24 heures, Bruno Sroka entamera le premier de ses trois défis récemment annoncés. Plus qu’une simple traversée, cette expérience lui permettra de mesurer ses capacités et d’optimiser ses chances de réussite pour les prochains, et non moindres, challenges.

« On part complètement à l’inconnu, j’avoue que c’est le stress complet, mais c’est excitant ! Une telle traversée n’a encore jamais été réalisée. Les longues distances en kitesurf déjà effectuées étaient uniquement le long des côtes, là c’est différent ! Et j’ai la pression de résultat, mais également de ne pas décevoir tout le team avec qui je travaille et qui me soutient depuis le début. Et puis c’est l’aboutissement d’une rêve… », a confié Bruno.

Le breton, complètement passionné de Kitesurf, s’entraîne chaque jour, en mer et sur terre, depuis des mois et se sent totalement prêt à relever le défi. Accompagné d’une équipe à bord d’un bateau semi-rigide, il est sur le point de parcourir 240 milles nautiques (444 km) à bout de bras pour rejoindre l’île d’émeraude, soit environ 17 heures de glisse à une moyenne de 15 nœuds…

« Le départ va être musclé, ça va secouer ! On aura environ 15-20 nœuds de vent au départ puis ça va se calmer petit à petit pour terminer avec pas plus de 8 nœuds à l’arrivée en Irlande. Je croise les doigts pour que ça ne mollisse pas plus.
Je ne prévois pas de remonter sur le bateau accompagnateur. Ce n’est pas mon objectif. Je vais sûrement m’arrêter une ou deux fois en m’asseyant sur la planche tout en sachant que le départ après la pause sera difficile. L’objectif de cette traversée est de tester mon état physique sur la durée pour m’étalonner pour les prochaines étapes », explique le kitesurfeur.

L’Office du Tourisme Irlandais, qui s’engage aux cotés de Bruno Sroka pour promouvoir des valeurs communes et mettre en valeur les sports de glisse en Irlande, est ravi de voir aboutir ce beau projet.

« J’envisage le partenariat comme un échange, une complicité pour que tout le monde puisse grandir en collaborant. L’Office du Tourisme Irlandais est le partenaire principal de cette traversée. C’est un réel plaisir de partager ce projet avec les valeurs de l’Irlande. C’est aussi le moyen de promouvoir de beaux territoires pour les sports de glisse. L’Irlande est un lieu idéal pour pratiquer le kitesurf. Les conditions y sont excellentes », confie Bruno.

Quelques explications de Bruno Sroka :

-La concentration est-elle primordiale pour ce genre d’exploit ?

Fondamentale : avant, pendant, et un peu moins après, être concentré c’est se recentrer sur les éléments clés de la réussite. C’est comme une course, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, il faut rester concentré sur les éléments fondamentaux de la traversée.

-Comment se préparent de telles traversées ? Physiquement, mentalement.

Il faut aller dans différentes directions :

– technologique : la technologie permet d’augmenter le confort, de limiter la fatigue, de ne pas gaspiller d’énergie. Et cela passe par un peu de recherche sur le meilleur matériel pour réussir le projet.

– sportive : une hygiène de vie irréprochable est nécessaire. Il faut se préserver, récupérer, bien dormir et faire de la musculation pour être au top sur ce type de projet. Une crampe au milieu des mers et le projet peut s’arrêter. Chaque petit détail peut faire la différence.

– mentale : quand on est dedans, il ne faut plus se poser de questions, il faut faire abstraction de tous les éléments perturbateurs de la pensée. Se concentrer sur l’essentiel c’est fondamental.

– d’équipe : Ce projet ne peut pas s’organiser seul, il y a une équipe autour de moi d’une dizaine de personnes, chacune avec des tâches bien définies. Chaque membre du team sait ce qu’il a à faire à chaque moment que ce soit à terre ou en mer.

-Comment faites-vous pour dormir, manger quand vous êtes en mer ?

Sur cette première traversée, je ne vais pas dormir. Si tout se passe bien elle se fera en 17h avec une moyenne de 15 nœuds. Pour durer il faut s’économiser.

Pour le ravitaillement, j’ai prévu une nourriture très énergétique et rapide à manger, je mangerai donc en navigation. Et surtout la chose à ne pas oublier c’est de boire, élément fondamental pour la réussite du projet.

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