Top chrono pour Marc Guillemot ! A bord du monocoque de 60 pieds Safran, le skipper français s’est élancé en solitaire de New York ce vendredi 28 juin 2013 pour tenter de remporter le prestigieux Record de traversée de l’Atlantique Nord, d’ouest en est en solitaire et en monocoque. Safran a coupé la ligne à 23 heure 19 minutes GMT (soit 01h 19min heure française), au pied du phare d’Ambrose. Une tentative de record doublée d’une régate puisque le polonais Zbigniew Gutkowski a pris le départ en même temps que Marc Guillemot.

Objectif : tenter de battre le record établi par le Britannique Alex Thomson en juillet 2012 : 8 jours, 21 heures, 8 minutes et 31 secondes. Pour réussir cet exploit, Safran doit arriver au cap Lizard, dans le sud de l’Angleterre, avant le samedi 6 juillet 2013 à 22h 27min 31 sec heure française. Et donc tenir une moyenne supérieure à 13,7 nœuds sur les 2880 milles du parcours. Le tout en faisant face à une multitude de dangers : épaisses brumes le long du Canada, mammifères marins, trafic… L’été dernier, Alex Thomson avait réussi à améliorer de plus d’une journée le temps de référence de Bernard Stamm, un record qui avait tenu dix ans !

Marc Guillemot : « une fin en soi »

Marc Guillemot est particulièrement motivé pour ce record : « Il est important pour deux raisons. Tout d’abord, le convoyage vers New York a permis d’effectuer une première traversée de l’Atlantique et ainsi d’avancer techniquement sur le bateau, de prendre des mesures, de valider notre travail de l’hiver. Mais le Record de l’Atlantique Nord est aussi une fin en soi, un vrai objectif qui peut me permettre d’oublier la déception du Vendée Globe. Alex Thomson a réalisé une vraie performance en tenant 14 nœuds de moyenne sur la route directe. Il faut faire au moins aussi bien… ».

Jean-Yves Bernot explique la fenêtre météo

Une des nombreuses difficultés de ce parcours mythique réside dans le choix de la fenêtre météo. Marc Guillemot sera aidé par le routeur Jean-Yves Bernot. Celui-ci explique : « La fenêtre météo se présente très bien pour le début de tentative. Au départ, les conditions seront ventées mais maniables : environ 30 nœuds de Sud/Sud-Ouest. Marc va suivre une dépression qui s’est formée au Sud des Grands Lacs et se déplace jusqu’à la longitude des Açores. A mi-parcours, il trouvera une situation météorologique moins ventée mais tout de même intéressante. L’idéal serait qu’une autre dépression arrive par l’arrière. Le record dure 8 jours et les prévisions sont fiables à 4-5 jours : pour l’heure, les conditions pour la fin de parcours ne sont donc pas fiables. Il y a une part d’incertitude et de réussite mais c’est le lot de tous les records. Cela va se jouer à peu de choses ».

Une régate dans le record

Marc Guillemot ne part pas seul à l’assaut de l’Atlantique Nord en solitaire et en monocoque de 60 pieds. Un autre marin du dernier Vendée Globe, le polonais Zbigniew Gutkowski (dit « Gutek »), s’est élancé à la même heure. Une course dans le record qui constitue une source de motivation supplémentaire pour le skipper de Safran.

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