Thomas Coville qui détient le record de traversée de l’Atlantique nord en solitaire depuis 2008, est sans doute le mieux placé pour parler de ce que tente et vit depuis mardi matin le skipper de Idec.

Thomas Coville, qui répète souvent que les records sont faits pour être battus, exprime cet après midi son admiration envers Francis Joyon. Son adversaire de toujours sur les records océaniques en solitaire semble bien parti pour réaliser une grande performance. Dans sa tentative de ravir le record de l’Atlantique à Thomas, le colosse de la Trinité se trouve ce samedi en fin d’après-midi à un peu plus de 500 milles de l’arrivée au Cap Lizard. Francis est donc en passe d’accrocher le grand chelem à son palmarès (hors traversée de la Méditerranée dont le temps de référence a été établi en septembre 2012 par le skipper de Sodebo) : record autour du Monde, record de la plus grande distance en 24 h, record de la Route de la Découverte (Cadix-San Salvador aux Bahamas) et bientôt sans doute record de l’Atlantique nord.

« Ce qu’il fait, est une fois de plus remarquable » confie Thomas Coville, qui est forcément le mieux placé pour parler de ce record. Depuis mardi matin, le détenteur depuis 2008 -mais pour combien de temps encore- du record de traversée de l’Atlantique nord en solitaire en 5 jours, 19 heures et 30 minutes, observe la route que suit Idec : « Cette route, explique le skipper de Sodebo, est loin de l’orthodromie (la route directe) et impose d’aller encore plus vite. A 500 milles du Cap Lizard, Francis Joyon avance devant la dépression à l’angle optimal et tout se joue une fois de plus sur cet exercice délicat de rester en phase avec le déplacement du front. La trajectoire est alors imposée par l’angle que tu fais avec le vent. » « Dans le cas présent, poursuit Thomas, la dépression va le déposer sur la ligne avec la trajectoire parfaite. Il a osé, alors que rien n’était écrit, et il fallait tout donner pour saisir cette chance d’aller au bout avec cette deuxième dépression ».

« On sent bien sa volonté d’aller chercher ce record. Je lui ai laissé deux ans de répit en allant gagner la Volvo Ocean Race et il les a saisis pour aller s’attaquer avec panache à ces records référents. Il faudra y retourner pour faire mieux. La tâche sera difficile. Depuis que nous avons entamé ensemble en 2008 cette course aux records océaniques en solitaire, la bataille est devenue une compétition de haut niveau. Il est le premier à réussir ce grand chelem. Chapeau bas Monsieur Joyon ! »

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