Route convoyage, destination soleil !
Profitant d’une légère éclaircie dans un ciel chargé et particulièrement humide, le Maxi80 Prince de Bretagne a laissé la base de Lorient dans ses tableaux arrières ce mercredi 29 mai en milieu d’après-midi. Lionel Lemonchois et son équipage ont mis les voiles pour rallier Valence en Espagne. Devant les étraves rouges et grises du trimaran géant : 1 300 milles (2 405 km) et environ trois jours de mer en mode convoyage, avant le coup d’envoi, le dimanche 9 juin prochain, de la Route des Princes.
Si les conditions n’étaient pas des plus engageantes, l’équipage de Prince de Bretagne, à l’instar de certains de ses futurs concurrents, n’a pas voulu rater la fenêtre météo qui a bien voulu s’ouvrir ce mercredi après-midi sur les côtes bretonnes.
Du vent avant la Med’
L’épaisse couche nuageuse et surtout la pluie persistante n’y trompent personne : le passage d’un front chaud annonce bien l’amélioration imminente des conditions pour cette navigation de ralliement du golfe de Gascogne à la Méditerranée, en passant par les célèbres colonnes d’Hercule du détroit de Gibraltar. « Lors de la descente du golfe de Gascogne, on va bénéficier d’un flux de Nord-Ouest d’une vingtaine de noeuds qui va progressivement adonner au Nord. Jusqu’au sud des côtes portugaises, cela devrait aller plutôt vite, avant que le vent ne commence à mollir un peu en approche de Gibraltar. On devrait mettre trois ou trois jours et demi pour rejoindre Valence, cela va dépendre du vent que l’on va avoir en Méditerranée, qui reste toujours une zone très aléatoire, même si on peu espérer y trouver un peu plus de soleil », confirme Lionel.
Convoyage à cinq avec un 6è homme
Côté équipage, si Jean-Luc Nélias, le routeur embarqué de Valence à la baie de Morlaix, n’est pas de ce convoyage, le team n’en accueille pas moins une nouvelle tête invitée à très vite prendre ses marques à bord. Gurvan Bontemps, qui compte parmi les plus fines lames du multicoques, viendra en effet grossir les rangs de l’équipage tout au long des quatre étapes au programme de cette première Route des Princes. « Dans la brise, on a bien vu qu’on était un peu juste en termes humains pour rivaliser avec les MOD 70 qui tournent avec six paires de bras sur des plateformes de 10 pieds moins longues. Ce n’était vraiment pas du luxe de s’aligner avec le même effectif pour enchaîner les manoeuvres », justifie le skipper, qui peut désormais compter sur un 3è barreur, pour mener Prince de Bretagne à bon port.
Convoyage en mode réglages
Si en termes météo, cette navigation 1 300 milles vers des eaux et des cieux plus bleus, ne doit pas réserver de mauvaises surprises, elle n’en constitue pas moins la première de cette envergure depuis les courses côtières disputées au printemps. « Ce n’est pas la grande aventure bien sûr, pour autant ce convoyage n’est pas anodin. Comme à chaque fois il faut penser à tout, et ne rien oublier. L’objectif est d’amener le bateau en parfait état et l’équipage en pleine forme en Méditerranée. Le départ de la Route des Princes, c’est un rendez-vous d’autant plus important pour nous qui portons les couleurs des producteurs bretons à l’initiative de cette course », ajoute le skipper qui compte néanmoins bien profiter de ces quelques jours de mer pour peaufiner quelques réglages afin de rivaliser dans les meilleures conditions possibles face à la concurrence déjà bien affûtée.
Equipage du convoyage
- Lionel Lemonchois
- Matthieu Souben
- Gurvan Bontemps
- Alex Pella
- François Denis