Dans quelques jours, 42 marins vont s’amarrer au port de la Lune à Bordeaux, d’où ils s’élanceront, le 2 juin, à l’assaut de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire. Focus sur ce départ inédit et festif, sur les nouveautés et les difficultés du parcours de cette 44e édition.

C’est la première fois que la course fera escale dans la capitale de l’Aquitaine. Pendant 10 jours, la flottille pavoisera dans le Port de la Lune, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La présence de La Solitaire fait écho à la tradition maritime et portuaire de Bordeaux et participe cette année aux événements de la célèbre Fête du Fleuve. Pendant ces 10 jours, la Garonne et la Gironde, théâtre d’un florilège de manifestations culturelles et populaires, seront en fête. Et les Figaro-Bénéteau participeront pleinement aux agapes, d’abord avec leur entrée en parade devant Bordeaux, le 24 mai, dans le sillage du Cuauhtémoc, trois mâts barque de 90 mètres de la Marine mexicaine. Ensuite en assurant le spectacle tous les jours, du 25 au 31 mai, à l’occasion de runs chronométrés devant les quais. Cette semaine de pré-départ au cœur de la deuxième ville préférée des Français* s’annonce exceptionnelle.

  • Exceptionnel aussi, le tracé de la 1ère étape qui emmènera la flotte jusqu’à Porto. Après le coup d’envoi, donné le 2 juin de Pauillac, les marins devront parcourir plus de 20 milles sur la Gironde, le plus grand estuaire d’Europe. Il faudra louvoyer entre les bancs de sables, se jouer des forts courants fluviaux, tout en longeant un paysage atypique pour les marins : les vignobles du Médoc, de Blaye et du Bordelais. Autre fleuron régional : le phare de Cordouan qui marquera l’entrée des navigateurs dans l’océan Atlantique. Une fois traversé le golfe de Gascogne, ils doubleront le cap Finisterre et descendront cap au sud, le long de la péninsule ibérique. Pour la première fois en 44 ans d’histoire de la course, ils feront relâche au Portugal. Les bateaux seront amarrés à Porto, dans la Marina de Douro, sur la rive sud du fleuve éponyme.

Cette étape de 536 milles que d’aucuns décrivent comme la plus « piégeuse de la course » ne sera que le premier des quatre actes de cette Solitaire 2013.

Jusqu’au 26 juin, il y aura 1938 milles à parcourir, sur un rythme très enlevé qui ne laissera pas de répit aux marins.

  • Le deuxième acte les emmènera à Gijón, en Espagne, une des escales traditionnelles de la course (La Solitaire s’y est arrêtée douze fois). Les premières difficultés de cette étape entre le Portugal et l’Espagne sont liées à la navigation autour de la péninsule ibérique. Deuxième écueil : le passage du cap Finisterre, puis, après un aller-retour dans le golfe de Gascogne, il faudra veiller à l’atterrissage sur les côtes espagnoles, un moment toujours redouté par les navigateurs. La flotte sera logée dans le vieux port de la ville historique pour une escale express de 48 heures.
  • La 3e étape signe le retour de l’armada vers les côtes françaises et une navigation dans des «eaux » bien connus des figaristes, du sud au nord de la Bretagne. Un parcours typique de La Solitaire, où alternent navigation au large et grand côtier le long des rivages bretons. L’arrivée se jouera pour la première fois à Roscoff, en baie de Morlaix, dans la nouvelle marina inaugurée l’année dernière. Cette baie a été le berceau, le terrain de jeu et d’apprentissage de deux des anciens vainqueurs de La Solitaire présents cette année : Jérémie Beyou et Armel Le Cléac’h.
  • Fin juin à Dieppe, la 4e étape couronnera le vainqueur de La 44e Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire. Il s’agit de l’un des plus longs volets de cette édition 2013, le plus compliqué en terme de tracé et peut-être un des plus techniques. Après un aller-retour autour de la pointe bretonne, les solitaires traverseront la Manche avant d’entamer une longue navigation sous les côtes anglaises. Terminus devant les falaises blanches du pays de Caux, dans le port haut normand de Dieppe qui accueille pour la troisième fois une arrivée de Solitaire.

C’est un menu novateur et très copieux qui attend cet été les 42 figaristes. En attendant : tous à Bordeaux !

Ils ont dit :

Alain Juppé, Maire de Bordeaux :

« La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire va nous donner l’occasion de donner une nouvelle dimension et un nouveau contenu à la Fête du Fleuve. Et contribuera à redonner au port de la Lune sa vocation de vrai port en y faisant revenir des bateaux mais aussi en élaborant un vrai plan de mise en valeur du fleuve avec de nouveaux pontons, de nouveaux ancrages, de nouvelles activités ».

Pierre Bojic, Directeur Général de Pen Duick, organisateur de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire :

« La Solitaire change de braquet avec un parcours et un plateau à la hauteur de l’enjeu. Pour la première fois, l’épreuve reine de la course en solitaire à armes égales, partira cette année d’un fleuve et plus particulièrement de Bordeaux. Ce départ se fera dans le cadre de la traditionnelle Fête du Fleuve qui rassemble tous les deux ans des centaines de milliers de spectateurs, faisant ainsi de ce départ le plus populaire de l’histoire de la course ».

Gilles Chiorri, Directeur de Course de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire :

« Cette année, nous avons concocté un parcours complet, long (1938 milles en tout), alliant du large, du côtier et surtout pas mal de nouveautés puisqu’une bonne partie va se dérouler dans des endroits pour l’instant inconnus des coureurs, des « terra incognita » qu’il s’agira de défricher. Ce sera aussi une édition très rythmée. Certaines escales, comme celle de Gijón, seront très courtes. Nous avons souhaité cela pour dynamiser la course. Nous ne sommes pas dans un modèle où les coureurs pourront se reconstituer complètement et cela fera partie de l’épaisseur de cette 44e Solitaire ».

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