Et viva le Grand Prix Guyader !
La flotte de la Barquera a rejoint Gijón en Espagne. Cette course croisière entrée dans le giron du Grand Prix Guyader cette année offre ainsi un ‘jumelage’ entre la Cornouaille et les Asturies. C’est la journée des arrivées de l’autre côté du Golfe de Gascogne et des départs en baie de Douarnenez avec la poursuite de l’Iroise Cup qui mène la flotte des M34 vers Camaret pour le Grand Prix de l’Ecole Navale.
Hasta luego les M34 !
Les mauvaises conditions météo annoncées pour la nuit prochaine ont contraint le Comité de course à changer son fusil d’épaule. Jean Coadou est plein de ressources et prudent. Pas question d’envoyer ses marins dans la baston en Mer d’Iroise, de nuit, qui plus est. Le grand parcours de 150 milles prévu entre le Grand Prix Guyader et celui de l’école Navale a été réduit à 70 et avancé à 10 heures ce matin. Les 8 équipages des M34 arriveront à Camaret-sur-Mer dès ce soir vers 18 heures et enchaîneront demain, mercredi, sur une nouvelle journée de parcours techniques. «C’est forcément une sage décision de la part du Comité. Avec une dépression de 30 nœuds, aller naviguer en mer d’Iroise, de nuit, c’était quelque peu délicat…» commentait Tanguy Cariou, le tacticien de Groupama, avant de larguer les amarres ce matin. Le départ a été donné à 10 heures 31 et c’est Ile de France, ragaillardi par sa victoire d’hier, qui a pris les commandes de la flotte.
Holà Gijòn !
Ils ont quitté Douarnenez samedi dernier à 13 heures et c’est Akela, Le voilier de 50 pieds en aluminium skippé par Hervé d’Arexy qui est arrivé le premier en Espagne hier, à 13 heures 51. Il a devancé Fleur de Lotus qui a franchi la ligne 10 heures plus tard, alors que le dernier bateau de la flotte des 10 concurrents touchait le port espagnol 24 heures plus tard…
«C’est l’étape de la Barquera la plus facile qu’on n’a jamais faite» Hervé d’Arexy affiche un large sourire sur le ponton de Gijón. Premier au scratch avec une avance de près de 10 heures, il a remporté une fois de plus cette première étape de la Barquera après manifestement 300 milles de plaisir. «On a fait du spi, du gennaker du génois (trois voiles d’avant) puis du gennaker, du spi, du génois, etc.. on n’a pas été fainéants sur les changements de voile. La nuit, la mer était absolument calme et fluorescente. C’était magnifique, on voyait les dauphins arriver à 200 mètres comme des torpilles». Il en avait encore les yeux qui pétillaient.
Malgré ses efforts, Fleur de Lotus, le X 362 de Daniel Delacroix n’aura pas réussi à lui ravir la première place au temps compensé. La marche lui échappe pour à peine deux heures une fois les corrections appliquées ; deux heures perdues dans les calmes de l’approche des cotes Asturiennes. Alcyon, le First 31.7 de Philippe Cozic complète le podium de cette première étape.
Beaucoup plus loin au classement (dernier en fait), Claude Roy a amarré son bateau au ponton 24 heures après Akela. Arrivé ce mercredi à la mi-journée, l’équipage de Naima, un RM 1050 bi-quille est tout aussi ravi. «C’était un baptême pour tout le monde, l’équipage, le skipper et le bateau. On est tombé dans des calmes qui ne nous vont pas, mais alors pas du tout ! C’était un peu la guerre des nerfs mais avec beaucoup de plaisir».
La remise des prix a lieu ce mardi soir au Museo del Pueblo de Asturias. En attendant, ambiance sieste sur les pontons, sous un timide mais déjà chaud soleil. Les équipages n’ont pas mis bien longtemps à s’acclimater au mode de vie local.
Le départ de l’étape retour est prévu demain à 17 heures, dans une mer qui déjà s’annonce moins clémente.
Classement provisoire temps compensé
- Aleka, Akela 50, Hervé D’Arexy
- Fleur de Lotus, X362 sport Daniel Delacroix
- Alcyon, First 31.7 Philippe Cozic
- Ocealliance, JOD 35 François Emaille
- Christina IV, Oceanis 473 PTE Nicolas Bagot
- Alibi, A31 Jean Christophe Gilbert
- Plume, Pogo 1050 Albert Lagneaux
- S-Kiss, Salona 37 PTE Loïc Chimot
- Rouge Corail, RM1060 BQ Philippe Colombie
- Naïma RM1050 BQ Claude Roy