476 bateaux au départ
C’est samedi à 10h que sera donné le départ du Tour de Belle-Ile 2013. 476 bateaux seront sur la ligne, avec à tribord les multicoques, dont Sodebo, Prince de Bretagne, Gitana 11, Spindrift racing, Actual et Sensation Océan, à bâbord une flotte de monocoques emmenée par Akena Vérandas et Paprec-Recyclage. Et partout du spectacle et de la bonne humeur !
Le soleil était au rendez-vous ce vendredi sur le port de La Trinité-sur-Mer à la veille du Tour de Belle-Ile 2013 et le sera sans doute encore samedi vers 10h au moment où Claire Nouvian, fondatrice et directrice de l’association BLOOM, qui œuvre au respect des océans, donnera le départ, libérant les 476 bateaux inscrits. Le départ pourrait d’ailleurs être retardé si les conditions étaient trop «molles», cette édition s’annonçant en effet très calme au niveau des conditions météo. Denis Hugues, directeur sportif de la course, a annoncé lors du briefing des skippers à 19h qu’une décision serait prise avant 8h samedi matin, relayée sur le site de la course et via les réseaux sociaux.
Le record de l’épreuve, détenu par Sébastien Josse et son équipage de Gitana 11 depuis deux ans (2h42), ne sera pas battu, la régate battra en revanche son plein avec notamment une confrontation très attendue entre les grands multicoques que sont Sodebo (Thomas Coville), qui participe pour la première fois à la fête, le tout nouveau Prince de Bretagne de Lionel Lemonchois, dont le Tour de Belle-Ile est la première course officielle, Gitana 11 de Sébastien Josse, double tenant de l’épreuve, le MOD70 Spindrift racing de Yann Guichard, troisième l’an dernier, Sensation Océan, 60 pieds Orma barré par Alain Gautier qui, aux dires du skipper « a frôlé l’exploit » l’an dernier en tenant la dragée haute aux MOD70, et le Multi50 Actual (Yves Le Blévec), vainqueur en 2010.
Côté monocoques, là encore, on peut s’attendre à une belle passe d’armes avec l’acte 2 du duel entre Akena Vérandas (Arnaud Boissières) et Paprec Recyclage (Stéphane Névé), qui avait tourné à l’avantage du second l’an dernier. « Il y aura de la revanche dans l’air et il va finir derrière nous, ça fera 1-1 et on sera obligés de revenir l’année prochaine ! », sourit Arnaud Boissières. Le Tour de Belle-Ile ne se résume cependant pas aux seuls professionnels de la course au large, et s’ils sont toujours aussi nombreux à revenir s ur cette course « magique » aux dires de Yann Guichard, c’est pour apprécier le décor enchanteur de la Baie de Quiberon et de Belle-Ile, mais aussi l’esprit de convivialité, véritable ADN de l’épreuve.
Une épreuve dont les organisateurs, Aurélie et Romain Pilliard, ont encore rappelé vendredi lors du briefing des skippers l’attachement aux valeurs de solidarité via diverses opérations, dont Appel d’Air qui permet à des enfants atteints de maladies graves de s’évader en mer le temps d’un gros week-end. Belle météo, participation encore nombreuse, bonne humeur, tous les ingrédients sont donc réunis pour faire de cette sixième édition une réussite, bon vent, belle mer !
Ils ont dit :
Lionel Lemonchois, skipper de Prince de Bretagne :
» Le Tour de Belle-Ile, c’est vraiment une course sympa. Déjà, c’est dans le coin (il habite tout près de La Trinité-sur-Mer, ndlr), ensuite le décor est magnifique, enfin il y a plein de bateaux. Et techniquement, comme c’est un parcours assez court, avec sortie de la Baie de Quiberon, tour de Belle-Ile, et retour en Baie de Quiberon, il y a pas mal de manœuvres, de changements d’angles, c’est une course assez intense et un vrai run de vitesse. »
Yann Guichard, skipper de Spindrift racing :
» C’est notre première régate de l’année, le soleil est au rendez-vous, ça va être une belle course. D’abord, nous voulons nous roder en vue de la Route des Princes qui aura lieu en juin, parce que le Tour de Belle-Ile est notre seule régate prévue avec l’équipage avant la course; ensuite, ce sera l’occasion de se jauger par rapport à Prince de Bretagne, Gitana 11, Sodebo et Sensation Océan, le bateau barr&ea cute; par Alain Gautier, nous n’avons jamais été confrontés à eux. Sur le papier, nous sommes un peu moins rapides, parce que nous sommes moins toilés en rapport poids-puissance et nous avons moins de gadgets technologiques, mais vu les conditions annoncées, tout peut arriver. »
Yves Le Blévec, skipper d’Actual :
» Avec 5 à 10 noeuds de vent, ce sera lent ! De toute façon, nous y allons pour naviguer, pour participer et pour naviguer le mieux possible. Nous essaierons de bien nous placer au classement au scratch. C’est aussi l’occasion pour l’équipage d’accueillir des invités et de leur faire découvrir la navigation en multicoque, ce sera un réel plaisir pour tous. »