Le Class 40 aux couleurs de l’éditeur allemand « Mare », skippé par Jorg Riechers et Pierre Brasseur, a pris la tête, cette nuit, de la Normandy Channel Race, édition 2013. Le duo germano – picard possède 1,5 milles d’avance sur les anciens leaders de la compétition Nicolas Jossier et Alexandre Toulorge. Sur la troisième marche du podium actuel, « Campagne de France » tient bon la barre mais est à la lutte avec « Geodis » mené par les reporters du large Amedeo / Tripon. « Obportus 3 » ferme la marche et a passé le way point virtuelle il y a quelques heures. Les vainqueurs sont attendus sur la ligne d’arrivée jeudi vers 1h00 du matin.

Match racing avant l’arrivée

A 3h15 ce matin, « Mare » a pris les commandes de la compétition. Le Mach 40 rouge et blanc, un voilier dernière génération, signé Samuel Manuard, a fait parler toute sa puissance au vent de travers, allure que les concurrents connaissent pour la traversée de la Manche et qu’ils fréquenteront jusqu’à l’arrivée. Le vent est toujours orienté au Sud-Ouest et souffle à 25 nœuds. Les quatre premiers Class 40 sont attendus vers 14h00 à Guernesey. Pour leur navigation le long des côtes normandes, raz Blanchard et de Barfleur, ils auront jusqu’à 18h00 un courant bénéfique. Deux duels au sommet puisque « Mare » et « Made in Normandie », Kiwi 40, de Nicolas Jossier et Alexandre Toulorge, naviguent bord à bord alors que « Campagne de France », Pogo S2, et « Geodis », Akilaria RC2, sont au contact. Les coureurs jettent leurs dernières forces dans la bataille. Tout est encore possible pour la victoire !

Une cinquième place convoitée

L’épreuve est également passionnante pour la cinquième place. « Groupe Picoty », de Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier, tire, pour l’instant, son épingle du jeu mais est sous la menace des allemands de « Red ». Boris Herrmann et Mathias Blumencron sont à 1 milles. « Momentum Ocean Racing », le Class 40 tenant du titre, du britannique Dan Dytch et de l’américaine Emma Creighton est en embuscade. Un match dans le match ! Bien ancré en huitième position, « Phoenix Europe Carac », auteur d’une belle course, peut lorgner sur la septième et doit regarder dans son rétroviseur puisque le chef d’entreprise Brieuc Maisonneuve et le londonien Ned Collier –Wakefield ne comptent pas se laisser faire, profitant certainement de la vélocité au reaching de leur nouveau Akilaria RC3. « Phesheya Racing », en avant dernière position, est en route pour Land’End. « Obportus 3 » des valeureux Olivier Roussey et Philippe Burger est à 270 milles de la délivrance.

Ils ont dit hier soir :

Louis Duc, skipper du Class 40 « Phoenix Europe – Carac » :

« 48h, c´est le temps qu´il me faut en mer pour retrouver ma brosse et un semblant de plume pour écrire des messages… Attention, si vous trouvez des fautes d’orthographes, dans ce mail, c’est simplement des fautes de frappes ou provenant du clavier Espagnol pas tout à fait pareil pour les accents. Merci a l´´organisation qui ne nous envoie pas au carton, et nous évite de naviguer dans 40 noeuds au près. Les mauvaises langues pourrait dire que les marins sont devenus des femmes, ils veulent plus naviguer dans du gros temps, en fait c’est le contraire, les femmes ont développé beaucoup de sens marins, la preuve à notre bord, et Sylvie Viant, directrice de course, qui a pris la décision de ne pas nous emmener au Fastnet ni a Tuskar Rock, ou le retour aurait était très difficile et casse bateau. Avant d´´affaler le spi en contournant l´´Isle de Wight, à notre moment de gloire, il a explosé dans une petite risée qui passait par là, un beau spi Phoenix Europe… ce qui nous a pénalisé pas mal aujourd´hui entre lands end et le point de passage. Le passage dans le Solent n´a pas était d´une très grande réussite pour nous, mais nous sommes très content du bateau, nous avons la confirmation que nous avons une arme pour venir taquiner les premiers… »

Jean-Christophe Caso, skipper du Class 40 « Groupe Picoty » :

« Petit changement de programme en ce 3éme jour de course réduction de parcours, et oui la meteo s’annonce vraiment mauvaise en mer d’irlande voire même très mauvaise, donc aucun intérêt à nous envoyer dans la gueule du loup.La vie a bord s’organise et le repos a été le mot d’ordre du jour, après un début de course plutôt bon, la fatigue nous a rattrapé la nuit dernière ou les différents changements de voile avec pas mal de vent se sont fait avec quelques minutes de retard ce qui a fait cette différence au matin. Les premiers sont à peine à 10 milles devant donc ne rien lâcher ! Nous sommes au contact avec 2 bateaux que nous voyons. En tout cas à l’attaque ».

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