Bizuths : un plateau éclectique
Ils seront huit marins à traverser pour la première fois l’Atlantique en solitaire en Figaro Bénéteau 2. Huit marins d’horizons divers et variés. Il y a bien sûr ceux qui vont vivre leur première grande expérience de course au large. Mais, il y aussi les autres, pas forcément jeunots ni nouveaux sur le circuit, qui, derrière leur rôle de bizuth, demeurent en fait diablement expérimentés.
Qui l’eut cru ? Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie Espoir), dernier vainqueur de la Solitaire du Figaro – Eric Bompart cachemire, concurrent du Vendée Globe 2008-2009, navigateur au palmarès à faire pâlir les vieux loups de mer… affiche sans complexe sa position de bizuth sur cette transat Bretagne-Martinique. A 39 ans, Yann compte pourtant trois transats et deux tours du monde en équipage ! « Ce qui m’intéresse, c’est le concept à armes égales. On a tous les mêmes bateaux, le jeu de la régate va être super intéressant » explique le skipper breton qui avoue clairement viser la victoire. Yoann Richomme (DLBC – Module Création) semble lui aussi partir vers quelque chose qu’il connaît. Il traversera pour la quatrième fois l’Atlantique, même si ce sera une grande première en solitaire. Fred Duthil (Sepalumic), un nom qu’on connaît bien sur le circuit, affiche également un certain nombre de milles au compteur. Jugez plutôt : 9 Solitaire du Figaro, 2 Transat AG2R-LA MONDIALE. Fred fait partie des favoris, il est pourtant bizuth…
Pour Kristin Songe-Moller (Kristin), seule femme et première norvégienne à traverser l’Atlantique en solitaire et en course, Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir), Simon Troel (Les Recycleurs Bretons), Arnaud Godart-Philippe (Régates Sénonaises), et Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste), l’expérience est moindre, mais le challenge énorme. Aventure et défi pour Kristin, Arnaud et Simon. Pari de faire un bon résultat pour Damien et Corentin, chaque bizuth s’est fixé un objectif en plus du bonheur de traverser l’Atlantique… et d’arriver de l’autre côté. On l’aura compris, ce n’est pas parce qu’on est bizuth que la victoire ne peut vous appartenir. Ces huit nouveaux venus sur la Transat Bretagne-Martinique, parmi les quinze marins inscrits, seront évidemment à suivre de très près… Ils pourraient bien s’offrir un podium au nez et à la barbe des archi favoris de l’épreuve !
Ils ont dit…
Kristin Songe-Moller (Kristin) :
« Pour moi cette Transat est un superbe défi que je me suis lancé il y a quelques mois. Je ne vise pas de place, je veux juste réussir le pari de traverser en course, si possible pas trop loin des autres. »
Arnaud Godart-Philippe (Régates Sénonaises) :
« Le bateau est prêt, je vais faire du mieux possible, en revanche il vaut vraiment que je me fasse une bonne nuit avant de partir, car je suis fatigué ! ».
Simon Troël (Les recycleurs Bretons) :
« C’est un rêve bien sûr de faire cette transat, la seule chose qui pourrait m’inquiéter, c’est de me faire distancer trop rapidement. Il faut à tout prix que je m’accroche à mes petits camarades. »
Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste) :
« Je me sens en confiance, je me suis entraîné à Port-La-Forêt, je vise clairement d’être dans le paquet des dix premiers. »
Fred Duthil (Sepalumic) :
« C’est toujours un sacré challenge de partir sur une transat en solitaire à armes égales. Je m’y suis bien préparé, j’ai hâte de partir dimanche. »
Yoann Richomme (DLBC – Module Création) :
« Je ne pars pas en terrain inconnu, car j’ai déjà traversé trois fois l’Atlantique. Mais ce sera ma première transat en solitaire, alors c’est sûr c’est très différent. Je suis super impatient de partir. »
Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie Espoir) :
« C’est vrai ça fait un bout de temps que je n’ai pas été bizuth ! Cette transat, c’est l’idéal car nous partons complètement à armes égales, il va falloir batailler avec les petits camarades, c’est ce que j’aime. J’aimerais gagner et surtout prendre beaucoup de plaisir. »
Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir) :
« Je sais que je serais un peu malade au début car je suis sujet au mal de mer. C’est vrai que c’est une belle expérience cette transat, je vais faire de mon mieux pour un bon résultat au final. Vivement le départ ! ».