MACIF à Saint-Martin en mode actif
Dans trois jours, ce sera le départ de la Transat B to B, première course en solitaire pour François Gabart à bord du 60 pieds MACIF. La Transat Jacques Vabre n’a pas épargné le bateau. Outre les problèmes de hauban et de moteur, l’équipe a découvert une fissure sur une cloison à l’avant du bateau près de la soute à voile. Alors, pour prendre le départ de Saint-Barthélemy vers Lorient lundi prochain, le skipper de MACIF et son équipe technique mettent tout en œuvre pour remettre le monocoque en parfait état de marche. La course contre la montre a commencé…
François comment se présente cette Transat B to B ?
François Gabart : « Sur un plan personnel, parfaitement. Je suis rentré en Europe à l’issue de la Transat Jacques Vabre et j’en ai profité pour me reposer, faire un bilan de cette première course, tant avec mon équipe technique qu’avec Sébastien Col. J’ai aussi fait du sport, pour continuer de m’entretenir, rester dans le rythme. Sur un plan technique, c’est plus différent : la Transat Jacques Vabre a laissé des traces. On a un petit problème de cloison à résoudre qui ressemble à celui rencontré par Vincent Riou. C’est donc un chantier de stratification qui a débuté.»
Ce chantier ne compromet pas ta participation à la Transat B to B ?
FG : « En aucun cas. La ligne reste ouverte plusieurs jours après le départ officiel. Donc dans tous les cas nous prendrons le départ de la course. Nous faisons tout pour être présent sur la ligne le plus tôt possible, on l’espère avec les autres bateaux. Mais l’enjeu de la qualification au Vendée Globe est énorme, il ne faut pas se tromper d’objectif, donc nous voulons repartir avec un bateau en parfait état.»
Cette Transat Jacques Vabre a été particulièrement riche…
FG : « C’est évident. Je connais mieux les limites de chaque voile, les moments où il faut décider d’en changer. J’ai appris à mieux appréhender le comportement général de MACIF. Même les moments difficiles, comme le black-out (panne d’énergie) que nous avons subi avant l’arrivée sont riches d’enseignement.»
Tu as pu faire une première analyse du parcours ?
FG : « C’est assez simple. Il va falloir monter vers le nord, vers le froid, le plus vite possible, pour se laisser ensuite porter par les régimes d’ouest vers la Bretagne. Cela peut aller vite, entre 12 et 14 jours si on récupère les régimes dépressionnaires. En tout cas, l’objectif est clair : c’est d’obtenir ma qualification pour le Vendée Globe et pouvoir passer Noël à la maison. »
Repère de la Transat B to B (2ème édition)
- Départ: 5 décembre 2011
- Parcours: Saint Barthélemy – Lorient
- Distance : 3 300 milles (6110 km)
- Durée : 12 à 17 jours
- Configuration : solitaire, sans routage et sans assistance
- Epreuve qualificative pour le Vendée Globe
- Vainqueur en 2007 : Loïck Peyron (Gitana Eighty) en 14j 09h 13′ 25 »