En ce frisquet matin de février, les quinze skippers inscrits à la Transat Bretagne-Martinique ont fait le déplacement à Paris, à Port Javel, à bord du Liberty des Yachts de Paris. Quatorze hommes et une femme décidément très pressés de convoyer leur Figaro Bénéteau 2 à Brest, où ils doivent s’amarrer le 8 mars prochain. Avant de prendre le départ le 17 mars, cap sur Fort-de-France !

« Je viens chercher la victoire mais aussi le plaisir. Je renarde et je pense à cette course depuis pas mal d’années. Pour moi, c’est la transat parfaite. L’envie m’anime, et quand il y a l’envie, il y a forcément le résultat » racontait Yann Eliès (Groupe Queguiner-Leucémie Espoir) ce matin. Le dernier vainqueur de la Solitaire du Figaro-Eric Bompard Cachemire ne cache pas son envie d’y aller. Comme ses petits camarades de jeu d’ailleurs… Sur la Seine, l’ambiance fébrile est palpable à moins de vingt jours du grand départ. « Je me sens plus stressé maintenant qu’au moment de larguer les amarres. J’ai vraiment envie d’y aller. A 23 ans, c’est une chance, je sais que je suis privilégié. » avoue le benjamin de la flotte, le bizut Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Espoir). Quelle que soit l’expérience des marins sur cette transat en solitaire à armes égales, l’envie d’en découdre, de faire du bon boulot les habite. Délicieux cocktail d’aventure et de compétition, la Transat Bretagne-Martinique promet une bataille acharnée de la mer d’Iroise à la baie de Fort-de-France. Le plateau diablement relevé donne une dizaine de vainqueurs potentiels. Entre les vieux briscards du circuit à l’image de Gildas Morvan (Cercle Vert), Erwan Tabarly (Armor Lux-Comptoir de La Mer), Thierry Chabagny (Gedimat), Fred Duthil (Sepalumic), Yann Elies (Groupe Queguiner-Leucémie Espoir) et les jeunes qui en veulent, comme Adrien Hardy (Agir Recouvrement), Fabien Delahaye (Macif) ou encore Antony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance), le podium sera on ne peut plus convoité ! Il faudra également compter sur « le régional de l’étape », le Martiniquais Eric Baray (Tekton – Région Martinique) bien décidé à jouer des coudes : « Ils sont turbulents les gaziers, mais je suis prêt ! ».

Départ et arrivée festifs à Brest et Fort-de-France

Jean-Claude Lardic, adjoint au maire de Brest, l’a promis en ouvrant la conférence de presse : « La semaine avant le départ de la Transat Bretagne-Martinique sera animée et évidemment ensoleillée… ». Qu’on se le dise, dès le 8 mars prochain, les quinze marins et leurs bateaux seront les stars de la ville des records, avec comme point d’orgue le prologue AG2R LA MONDIALE du dimanche 10 mars, visible par le grand public depuis les quais du port du Château. Après une semaine chaleureuse et festive arrivera enfin le grand jour : le 17 mars à 13h, top départ pour les quinze skippers qui s’élanceront sur un parcours tonique. « Comme la course a lieu tôt en saison, il y des chances d’avoir des conditions musclées avec des dépressions dans le golfe de Gascogne et des alizés très soutenus » chuchotaient ce matin Fred Duthil et Adrien Hardy (Agir Recouvrement).

La Martinique sera donc l’île de la récompense. Le but ultime de leur régate à couteaux tirés à travers l’Atlantique. Les derniers bords dans une des plus belles baies du monde, celle de Fort-de-France, auront quelque chose de magique…

Ils ont dit :

Jean-Claude Lardic, adjoint au maire de Brest

Nous travaillons depuis plusieurs années sur l’accueil d’une telle course. A Brest, il y a toutes les infrastructures nécessaires à terre avec le port du château, et la rade pour le prologue et le départ. Pour Brest, c’est naturel, nous sommes fiers de pouvoir accueillir la Transat Bretagne-Martinique. La semaine avant le départ sera particulièrement animée et évidemment ensoleillée !

Yvon breton, directeur général délégué d’AG2R LA MONDIALE

Nous étions là dès le début, car c’est un concept de course à armes égales qui nous va très bien. Nos amis skippers y sont attachés, c’est une donnée essentielle. Nous sommes adeptes de deux valeurs : performance et solidarité .

Karine Roy-Camille, présidente du Comité Martiniquais du Tourisme

La Martinique a besoin d’événements forts, notamment en basse saison. Les valeurs que draine le nautisme sont exceptionnelles. Les Martiniquais attendent cette transat, ils s’intéressent de plus en plus au nautisme. A Fort-de-France, il ne s’agira pas simplement d’une arrivée, mais d’un moment d’échange et de partage.

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