Ils seront quinze marins à larguer les amarres de Brest le 17 mars prochain. Quinze figaristes de grand talent fins prêts à avaler les 3 500 milles qui les séparent de la Martinique, île d’arrivée de cette transat en solo, première épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire 2013. Les Figaro Bénéteau 2 ont été préparés cet hiver. Les skippers s’entraînent sans relâche depuis le mois de janvier. La pression monte à un mois du départ… Le plateau de coureurs ultra homogène est plus relevé que jamais !

Les Figaro Bénéteau 2 sont entrés en chantier dès le mois de novembre. Menu de l’hiver : passage au peigne fin, contrôle de l’électronique, de l’accastillage, carène préparée aux petits oignons. Les montures désormais affûtées ont été remises à l’eau dès le mois de janvier pour attaquer les entraînements en mer. Une transatlantique en solitaire demande un travail en amont minutieux et irréprochable… Les marins aussi se sont entraînés physiquement et mentalement : piscine, footing, musculation, gestion du sommeil, cours météo avec Jean-Yves Bernot. Onze skippers parmi les quinze inscrits à la Transat ont participé aux stages du Pôle Finistère Course au Large de Port-La-Forêt. D’autres ont fourbi leurs armes du côté de Lorient. Des stages intensifs de navigation sur des parcours courts et longs, de nuit comme de jour. De quoi se replonger dans le grand bain, de quoi se perfectionner toujours et encore… Les marins le savent bien, quelle que soit leur préparation, la bagarre entre Brest et Fort-de-France se déroulera à couteaux tirés. Un bateau performant, un skipper serein et confiant, une grosse envie d’en découdre, voilà sans doute le secret pour se sentir prêt le jour du grand départ…

Un plateau de choix !

Parmi les protagonistes de la Transat Bretagne-Martinique, il y ceux qui connaissent le terrain de jeu d’une transatlantique en solitaire, et ceux qui vont découvrir la régate au large, seuls, face à eux-mêmes. Ils seront huit bizuths à faire le grand saut : Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir), Kristin Songe-Moller (Kristin), Yoann Richomme (DLBC Module Création), Simon Troel (Les Recycleurs Bretons), Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste), Arnaud Godart Philippe (Régates Sénonaises) mais aussi Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie espoir) et Frédéric Duthil (Sépalumic). Ces deux derniers, malgré une expérience solide en solitaire, participeront en effet à l’épreuve pour la première fois de leur riche carrière ! Yann Eliès, grand vainqueur de la dernière Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire, courra sa première Transat en solitaire à bord d’un monotype… Incroyable ! Ils seront donc huit bizuths, ultra préparés, à venir se frotter à une concurrence bien décidée à monter sur le podium. Erwan Tabarly (Armor Lux – Comptoir de la Mer), Gildas Morvan (Cercle Vert), Thierry Chabagny (Gedimat), Adrien Hardy (Agir Recouvrement) ou Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012), pour n’en citer que quelques-uns, ne perdront pas une miette, ne lâcheront pas un dixième de milles face à leurs adversaires. Entre les bizuths et les vieux loups, le plateau de cette Transat Bretagne-Martinique se montre diablement relevé. Il va y avoir du sport ! Jugez plutôt : six inscrits à la Transat figurent dans le Top 10 du Championnat de France Elite de Course au large en Solitaire 2012 : Erwan Tabarly, Fabien Delahaye, Gildas Morvan (vainqueur de la Transat en solitaire monotype en 2009), Frédéric Duthil, Adrien Hardy et Yann Eliès. Autant dire que les prétendants à la victoire sont nombreux.

Eric Baray, la Martinique au départ

Déjà présent il y a deux ans, Eric Baray sera à nouveau en lice pour défendre les couleurs de son île natale, la Martinique. A la barre de Vini Oue Sa, il aura à cœur d’améliorer la onzième place empochée en 2011 et affiche des objectifs clairs : « Je souhaite également montrer l’exemple, pour qu’il y ait plus de Martiniquais à participer à cette course dans les années à venir ». Bien préparé physiquement et psychologiquement, ce maître-voilier s’alignera en toute sérénité, prêt à faire la démonstration de son expérience et de sa motivation. A l’occasion de la première arrivée de la course à Fort-de-France, il avait enflammé un public acquis à sa cause. Cette année, il entend une fois encore mettre l’art et la manière pour ravir ses supporters et ouvrir la voie à d’autres solitaires martiniquais.

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