La moitié de la flotte de la Panerai Transat Classique 2012 est maintenant réunie dans le port de Bridgetown avec l’arrivée de Persephone dans la nuit. Gweneven est attendu dans la matinée. Les autres concurrents conservent de belles moyennes.

Ils n’ont pas voulu attendre les premières lueurs du jour pour franchir la ligne d’arrivée. Les équipiers de Persephone ont déboulé sous spi, sous une presque pleine lune et la Croix du Sud dans leur sillage pour tenter de décrocher une place sur le podium de la Panerai Transat Classique 2012. Malgré tous leurs efforts, ils doivent se « contenter » de la quatrième place dont ils n’ont pas à rougir. Avec leur Tina, l’un des plus petits bateaux de la flotte avec ses 11,30 m, Yves Lambert, le propriétaire, Pierre Follenfant, navigateur vainqueur de plusieurs transatlantiques en multicoques, Xavier Tinel et Rémi Boiteux ont réalisé une très belle navigation. Une fois à terre, Yves ne cachait pas son plaisir : « C’est une très belle course. Nous avons tout essayé pour revenir sur Corto, notre adversaire le plus direct. Nous l’avons bien tenu jusqu’aux Canaries, mais il s’est ensuite un peu échappé et nous avons dû prendre des options différentes pour revenir. Cela n’a pas fonctionné comme on le voulait. À quatre à bord, les heures de barre reviennent souvent et nous n’avons mis le pilote que pendant deux heures en tout et pour tout. » Vers midi (heure locale), Gweneven va se présenter sur la ligne, un peu plus tard que prévu en raison de la perte de leur spi cette nuit : « On a perdu le spi à 250 milles de l’arrivée… Les 2 attaches de poulies du mât ont cédé et trop de mer pour monter au mât. On est donc gennaker d’un côté et génois tangonné de l’autre. Un peu au ralenti… mais on avance quand même. »

Les poursuivants au taquet

La même mésaventure est arrivée sur Gimcrack qui perd ainsi du terrain sur son adversaire préféré, Cipango. Ces deux concurrents aimeraient aussi raccrocher le sillage d’Artaius qui est descendu un peu plus au sud pour toucher des vents plus soutenus. Croix des Gardes a envoyé un joyeux message de Noël aux nombreuses personnes qui suivent leur course. Après ouverture des cadeaux, ils ont fêté l’événement avec repas traditionnel anglais avec, en dessert, le fameux Christmas pudding accompagné de crème de Cognac et de sauce au rhum. Plus discret dans ses communications, Marie des Isles souffre d’être bien séparé de leurs compagnons de route, avec une prévision d’arrivée après le Nouvel An, mais profite pour le moment de belles conditions. Allez, la route est longue, mais elle est belle.

Messages du bord

Gimcrack

« Ce matin, avant vérification du spi, la drisse nous a lâché, complètement raguée au niveau du réa. Du coup, avec le clapot que l’on mange depuis 3 jours, pas le courage aujourd’hui d’aller faire un tour d’une petite heure en tête de mât avec 3 à 4 mètres de ballant. Du coup, nous sommes en mode pépère avec le génois tangonné, les bômes de grand voile et d’artimon avec retenues, et nous trouvons les heures très longues. Le seul réconfort est de regarder la carte et de voir tous les milles parcourus. On ne lâchera rien pour autant jusqu’à l’arrivée, mais la lutte avec Cipango ne se terminera pas comme je l’avais prévue…Du coup, vu notre vitesse de 5,5 nœuds du moment, nous reculons de 24h notre ETA et nous espérons être là le 30 décembre dans la matinée, peut-être avant si j’arrive à fixer une estrope en dyneema pour relancer le spi… Gardez nous du rhum, on meurt de soif ! »

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