Cap sur la porte d’Amsterdam pour les leaders du Vendée Globe. Les cinq premiers du classement menés par Armel Le Cléac’h régatent à couteaux tirés en plein cœur de l’océan indien. Ils se tiennent dans un mouchoir de 120 milles. La flotte est désormais scindée en quatre groupes. Quatre régates autour du globe.

Le skipper de Banque Populaire a donc repris la tête du classement depuis hier 16 heures. Positionné plus au sud par rapport à ses petits camarades, Armel Le Cléac’h affiche ce matin la meilleure vitesse du groupe depuis 24 heures : près de 350 milles avalés contre 267 milles pour son dauphin François Gabart. Armel navigue avec un peu plus de vent (16 nœuds contre 14 pour ses poursuivants). Mais, méfiance tout de même, car le skipper du bateau Macif n’est qu’à 34 milles derrière. Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) en troisième position et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), quatrième, se tirent la bourre (6 milles d’écart). Le Suisse remet du bois bien décidé à reprendre sa place sur le podium : 17 nœuds au speedo ce matin ! Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’Anglais Alex Thomson (Hugo Boss) est bien là, au vent du groupe donc bien positionné pour attaquer la porte d’Amsterdam. D’autant que le vent devrait se décaler vers le nord. Pied au plancher, il file ce matin à 18 nœuds. Le club des cinq, bâbord amures, file route directe dans un vent soutenu. Après la stratégie de ces derniers jours, le mot d’ordre est désormais vitesse.

Porte en vue

Mike Golding (Gamesa) reste toujours le chef de file du trio. Avec Jean Le Cam (Synerciel), ils affichent tous les deux la meilleure moyenne des dernières 24 heures de la flotte du Vendée Globe avec plus de 360 milles engrangés. Jean semble creuser l’écart avec Dominique Wavre sur Mirabaud (50 milles les séparent) et se rapproche de Mike Golding à 19 milles. Poussés par un vent de nord-ouest de 20 noeuds, ils vont prendre la porte ce matin avec aisance. L’anticyclone est parti voir ailleurs.

Les caprices du vent

L’Espagnol Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) respire enfin. Cette nuit, il a du batailler avec du vent changeant et léger. Un vent de sud-ouest de 16 nœuds le pousse enfin vers la porte Crozet à 500 milles de son étrave. Plus rapide, dans des conditions différentes, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui fêtait dignement hier son passage du cap de Bonne Espérance, ne doit pas traîner dans les prochaines heures. Un anticyclone le colle au train. Bertrand de Broc (Votre nom autour du monde avec EDM Projets), lui, est déjà scotché : 7 petits nœuds de vitesse. Bertrand, malchanceux, ne devrait pas s’en sortir tout de suite. Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœurs), situé au nord de la porte des Aiguilles tente de se sortir lui aussi d’une zone de vent faiblard. Le passage de la porte, c’est pour ce matin ! Cap plein sud pour Alessandro di Benedetto (Team Plastique). Le skipper franco-italien tente d’échapper à la tempête qui lui arrive droit dessus. Des vents supérieurs à 40 nœuds et une mer très forte vont lui donner du fil à retordre. Sa route au sud l’éloigne de la porte des Aiguilles, et le rapproche de la zone des glaces. Mais il n’a pas vraiment le choix.

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