Les Formule 18 de la Saint Barth Cata Cup sillonnent le plan d’eau de Saint-Jean depuis ce matin. Des navigations libres pour découvrir ou redécouvrir un plan d’eau fabuleux avec alizé, houle, eau chaude, mais aussi technique que tactique.

Comme pour la plupart des îles de l’arc antillais, Saint Barthélemy présente une côte au vent et une côte sous le vent. Le plan d’eau de Saint-Jean, au vent de l’île, accueillera tous les départs de cette cinquième édition de la Saint-Barth Cata Cup. Une zone de navigation très tactique avec ses subtilités et ses complications. « Bien lire ce plan d’eau n’est pas évident, explique Gilles Reynal, mouilleur de la régate. A terre comme du côté des îles de Frégate et Bonhomme, il y a souvent des effets de côte. Sur les parcours côtiers, il ne faut pas hésiter à se rapprocher de la terre… mais pas trop ! » Sur le tour de l’île, samedi, les concurrents seront confrontés à toute la palette de la navigation caraïbe.

Un plan d’eau trompeur

Après un départ en baie de Saint-Jean pour un raid de 27 milles, un premier passage à niveau sera à négocier à Tortue, à l’Est de l’île. Ce sera le moment ou la flotte découvrira la houle Atlantique. Au près, dans la houle, la navigation se déroulera dans une véritable lessiveuse jusque Toiny au Sud-Est de l’île. Ce sera alors le moment d’envoyer le spi pour un grand bord de débridé sur eau plate, avec les pièges des baies de Saline et Gouverneur à négocier.

Du Sud de l’île à Colombier situé au Nord-Ouest, le principal chausse-trappe sera la baie de Gustavia avec son vent qui tourne et où il ne faut pas hésiter à provoquer la chance.Pour le dernière partie du parcours qui ramènera la flotte à Saint-Jean, les Formule 18 retrouveront le près et la houle de face. Un parcours aussi technique que tactiques où tout reste jouable jusqu’au bout.

Des conditions météo idéales

Côté météo, Saint Barth est un véritable paradis pour les marins. L’alizé s’est installé sur les Caraïbes. Demain, la météo annonce une douzaine de nœuds de Nord-Est avec un régime de vagues dans l’axe du vent. Il faudra tout de même jouer avec une houle de deux mètres pour un long parcours côtier de 25 milles.

Vendredi sera plus tactique avec un vent annoncé légèrement plus léger et une houle un peu plus formée.

Samedi, pour le tour de l’île, les conditions devraient être idéales avec 15 nœuds plein Est avec une houle moins affirmée.

Pour conclure dimanche, la météo devrait rester idéale, avec beaucoup moins de vagues. « C’est le rêve de tout directeur de course, confie Didier Flamme, conseiller technique national et directeur de course. Des conditions idéales pour organiser des courses de façon que les coureurs prennent du plaisir et fassent de belles choses sportivement. »

Equipiers un jour, adversaires le lendemain

Manu Boulogne et Fred Moreau se sont classés onzièmes du dernier championnat du monde de Formule 18 . A Saint Barth, Manu, le champion du monde 2003 et Fred Moreau, le champion de France en titre seront adversaires…. « Je suis venu pour la première fois à Saint Barth en 2007, à l’occasion de la première édition de la Saint-Barth Cata Cup, raconte Manu Boulogne. Cette régate est tout l’inverse d’un championnat du monde. Un accueil incomparable que tu ne rencontres sur aucune autre régate. Cela faisait à peine un quart d’heure que nous étions arrivés que l’on comprenait que l’on était pas sur une régate normale ! L’impression de retrouver une bande de copains en vacance ! Quand tu rentres en France ce n’est pas la régate que tu racontes mais l’ambiance ! Cinq ans plus tard, c’est toujours la même équipe, le même état d’esprit et la même sensation ! »

Pour Fred Moreau ce sera sa première participation à la Saint Barth Cata Cup . « C’est la régate où l’on veut aller. C’est la fin de saison, il n’y a pas d’obligation de résultat, dans un endroit extraordinaire sous le soleil avec un accueil dont la réputation fait rêver sur les parkings de régate ! »

A Saint Barth, même si les deux hommes ne tarissent pas d’éloges l’un pour l’autre, la guerre est déclarée. Manu qui navigue avec Vincent son frère, confie se méfier de Fred, « l’un des meilleurs équipier au monde. »« Naviguer avec Fred est un véritable bonheur, explique Manu Boulogne. Ensemble nous avons gagné une manche du championnat du monde. Il construit et analyse très vite les situations de course et c’est aussi un technicien hors paire. Mais nous on sait qu’on va gagner… »

Même admiration et même respect dans le discours de Fred, qui équipe Emmanuel Dode sur cette Cata Cup, « Manu est un passionné extrêmement compétent, un excellent barreur, très agréable sur l’eau, qui ne nous impressionne pas. Peut être qu’il manque un peu d’entraînement… » . La guerre est déclarée, réponse demain à 14 heures 45 pour le premier départ.

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