Après une première étape d’anthologie, les concurrents méditerranéens s’élanceront le 25 octobre à 14 heures pour rallier Cascais au Portugal. La Panerai Transat Classique 2012, véritable pièce de théâtre aux nombreux rebondissements, avec ses rires et ses peines, voit de nouveau le rideau se lever.

Dans tout juste une semaine sera donné le départ de la deuxième étape de la Panerai Transat Classique 2012. Le 25 octobre, la flotte de concurrents s’élancera depuis le célèbre port de Saint-Tropez pour affronter une Méditerranée plus imprévisible et tactique que jamais en cette période de l’année. Les voiliers engagés doivent traverser le golfe du Lion, bien connu des marins pour ses rugissements aussi terribles que soudains, longer les côtes espagnoles ou contourner les îles Baléares, et s’engouffrer dans le redoutable détroit de Gibraltar. Très étroit, ce passage se caractérise par des courants importants contre lesquels il faut lutter, en espérant que les vents ne soient pas, eux aussi, contraires. Après être entré en Atlantique, il faut doubler le cap Saint-Vincent, à la pointe sud-ouest de la péninsule ibérique, pour remonter vers l’embouchure du Tage et franchir la ligne d’arrivée devant l’accueillante cité de Cascais, haut lieu de la voile portugaise.

Alors que la première étape de la Panerai Transat Classique s ‘est déroulée dans d’excellentes conditions en juillet, avec un départ exceptionnel de Douarnenez lors des fêtes maritimes et ses centaines de bateaux accompagnateurs, et une arrivée au couteau entre les tous les voiliers pour gagner une place sur le podium, ce nouvel épisode de cette course hors du commun s’annonce épique. Saint-Tropez, le port de départ, est en soit déjà une promesse d’élégance, de sportivité et de festivité.
Un mois après les Régates Royales de Cannes, épreuve finale du Trophée Panerai, et à peine trois semaines après la fin des Voiles de Saint-Tropez, point d’orgue de la saison de voile classique en Méditerranée, le petit village de pêcheurs va de nouveau s’animer autour des voiliers présents dans le vieux port. Entre ces voiliers et leurs équipages affûtés par une longue série de régates, la compétition s’annonce serrée. Avec un départ donné devant la tour du Portalet, les spectateurs bénéficieront du spectacle depuis le môle du vieux port ou, pour un point de vue plus large sur toute la baie, en s’installant dans le parc de la citadelle qui domine la cité.

Pendant la semaine, les concurrents alignés dans le vieux port peaufineront leur préparation, avec une dernière inspection du gréement et l’embarquement de tout l’avitaillement nécessaire pour cette étape longue de 1 000 milles (1 800 km). Entre les marins, pour la plupart amateurs, se développera une réelle solidarité et chacun sera prêt à partager avec tous ses propres expériences, ses envies, ses rêves et, parfois, ses doutes. Des moments précieux où se nouent des relations franches et cordiales : c’est ainsi qu’était né l’Atlantic Yacht Club sur les quais de Douarnenez lors du départ de la Transat Classique 2008, aujourd’hui club organisateur de l’épreuve avec le concours de Comet Organisation. Les concurrents sauront aussi profiter des nombreuses manifestations prévues à leur intention par les organisateurs, avec le soutien de la mairie de Saint-Tropez et de tous les partenaires, à commencer par la maison horlogère italienne Panerai. Une bonne façon de laisser s’échapper un peu de la pression inhérente à toute préparation de course au large.

Sur la ligne de départ, les anciens de la Transat Classique retrouveront avec plaisir Corto, un plan Carter de 1970. Ils se souviendront, lors de la première édition de cette magnifique épreuve, de son arrivée à Agadir alors que son équipage, de l’eau à mi-mollet, passait des heures à écoper depuis des jours. Pendant cette escale, les charpentiers de marine marocains luttèrent contre la montre pour remettre le bateau en état de traverser l’Atlantique. La nuit précédent le départ, une activité fébrile régnait encore à bord, tandis que les autres concurrents rêvaient de longs surfs dans les alizés. À peine la ligne de départ franchie, il fallut se rendre à l’évidence : Corto ne pouvait pas s’élancer dans cette belle aventure sans se mettre en danger, lui et son équipage. Il est donc heureux de le revoir, quatre ans plus tard, prêt à rejoindre Cascais pour enfin vivre ce rêve : traverser l’Atlantique en course, face à une flotte de voiliers classiques !

Le 25 octobre, après la parade lors de la sortie du port à partir de 12 h, le coup de canon du départ, à 14 h précises, libèrera les équipages, prêts à en découdre pour rallier Cascais au Portugal et y rejoindre la flotte venue d’Atlantique, avant le grand départ le 2 décembre, cap sur La Barbade.

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