Le compte à rebours des 30 derniers jours avant le grand saut autour du monde est enclenché. L’échéance approche. Marc Guillemot raconte les derniers préparatifs.

A 30 jours du départ des Sables d’Olonne, le quotidien de Marc Guillemot est totalement imprégné de ce grand départ en solitaire autour du monde : « Depuis fin août déjà, nous sommes entrés dans une autre phase: je vis Vendée Globe, je pense Vendée Globe, tous mes faits et gestes sont liés à ça. Il est impossible d’avoir la tête ailleurs que dans la course. » La concentration est déjà là, omniprésente. « C’est intense, prenant… et passionnant ! » assure le skipper de Safran.

Entre mille choses, il y a encore et toujours des entraînements au programme. « J’étais encore en mer hier avec le bateau… et je le serai aussi demain », sourit Marc. « Safran est déjà en configuration Vendée Globe. Les voiles du tour du monde sont à bord et je les réessaie une fois de plus pour être vraiment sûr d’elles à 100%. Il y a une foule de petits détails que je vérifie. »

« Nous sommes prêts »

Le bateau, bien sûr est déjà prêt à 100%. « L’équipe a très bien travaillé, nous sommes prêts. Ces dernières semaines avant la course sont très importantes, notamment parce qu’il faut consolider la confiance qu’on a dans le matériel. Par exemple, en ce moment quand je vais sur l’eau j’utilise les pilotes automatiques en mode normal, mais aussi en mode dégradé. Il s’agit d’être prêt à le faire efficacement si j’y suis contraint pendant la course. Ce dernier mois avant le départ est aussi l’occasion de gérer des détails qui n’en sont pas, comme l’avitaillement à bord, les sacs de vêtements, le matériel de secours. Il faut faire très attention à ne pas en embarquer ni trop… ni trop peu. Il faut être extrêmement rigoureux. Pour résumer, on vérifie absolument tout : du plus petit détail aux choses essentielles. »

Une nouveauté : Safran partira avec des hydrogénérateurs qui lui assureront une partie de la puissance électrique nécessaire aux pilotes, aux instruments de navigation (lire encadré), aux feux de route, etc… « C’est important » explique Marc « car la fourniture d’énergie fournie à la fois par ces hydrogénérateurs et l’éolienne nous permet aussi d’optimiser le volume et donc le poids de gasoil nécessaires pour alimenter le moteur et son alternateur, qui sont le troisième moyen de produire de l’énergie à bord ».

Zoom sur les hydrogénérateurs

Jean-Marie de La Porte, chef de projet Safran Sailing Team:

[quote]A l’occasion de ce Vendée Globe, une nouvelle application du groupe Safran est installée sur le bateau. Marc Guillemot embarque deux hydrogénérateurs conçus par deux sociétés du groupe Safran : Sagem et Hispano-Suiza. Installés à bâbord et tribord du tableau arrière, ces hydrogénérateurs – basés sur le principe de l’entraînement d’un alternateur par une hélice immergée – sont sécurisés par un système de relèvement automatique en cas de choc (comme les safrans). Ils permettront de fournir, pour quelques heures d’utilisation journalière, la puissance électrique nécessaire au bateau. Sagem a conçu toute la partie électrique du système. Hispano-Suiza, spécialisée dans la transmission de puissance des moteurs d’avion, a élaboré tout le système d’entraînement de l’alternateur[/quote]

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