Reprise des hostilités
Après trois jours et demi de pause dans la cité phocéenne, les cinq équipages du MOD70 European Tour , parfaitement requinqués, reviennent aux affaires vendredi à 14h15 avec le lancement des City Races de Marseille. Au menu : trois régates dont un parcours côtier qui emmènera les trimarans de la rade sud à la rade nord. Le niveau de pression est en hausse avec de gros enjeux pour le classement général provisoire. Demain, ce sera très chaud en rade de Marseille !
Journalistes et match racers à bord
Ce jeudi, dans des conditions météo parfaites (15 nœuds, soleil), quelques-uns des MOD70 sont allés s’ébrouer en rade Sud. Partenaires et journalistes se sont relayés à bord des grandes libellules, profitant de jolis runs à 25 nœuds sur une mer plate. Les protagonistes de Match Race France étaient aussi invités à bord. Les Espagnoles championnes olympiques sont sorties avec Race for Water. Team FONCIA a fait découvrir les joies de la vitesse sur 3 coques au britannique champion du monde de match racing en titre Ian Williams, au jeune Néo-zélandais Laurie Jury et au Français Damien Iehl. Enfin, Musandam-Oman Sail embarquait le Kiwi Adam Minoprio.
A gagner et à perdre au classement général
Demain vendredi, les choses sérieuses (re)commencent avec trois régates dont un parcours côtier de 13,5 milles entre l’Estaque et la Pointe Rouge, comptant pour les Marseille City Races. Il ne reste plus que 7 régates inshore et une grande étape (Marseille-Gênes, départ dimanche) pour départager les concurrents de ce premier European Tour. Dans ce contexte, les marins devront être percutants dès les premières secondes de course. En lice pour la victoire finale : deux équipages, FONCIA et Spindrift Racing. Michel Desjoyeaux et son groupe, en tête avec 8 points d’avance, savent d’ores et déjà qu’ils ne peuvent pas rétrograder en deçà de la deuxième place. Il ne leur reste qu’à conserver leur position face à un Yann Guichard qui fera tout pour leur ravir le titre. La troisième marche du podium, elle, est accessible à trois équipages. Aux premiers rangs Musandam-Oman Sail et Race for Water, actuellement à égalité avec 193 points chacun. Mais attention au sursaut de Sébastien Josse et ses hommes. En difficulté sur les deux dernières grandes courses, l’équipage de Groupe Edmond de Rothschild, actuellement 5e, a prouvé auparavant qu’il était capable de jouer aux avant-postes…
Ils ont dit :
Michel Desjoyeaux, skipper de FONCIA : « Plus qu’un seul adversaire clairement identifié »
« Le plan d’eau est intéressant, j’ai la chance de la connaître un peu, mais il faut se méfier de ça. Le départ est très important et j’espère être inspiré comme je l’ai été parfois auparavant. Nous sommes en tête au général. Mathématiquement, seul Spindrift peut nous battre. On n’a plus qu’un seul adversaire clairement identifié. Mais si on est devant, c’est qu’on a les capacités pour y être, on va donc essayer d’y rester. Après, que le meilleur gagne ! Nous avons des atouts, on a été dans le coup assez souvent, on sait qu’on va vite au contact des meilleurs. A nous de regarder cet avantage de 8 points, si grand ou si petit soit-il. 8 points d’avance, c’est toujours huit point d’avance ! Quant à marquer Spindrift racing, je ne suis pas un grand spécialiste du match race. En plus, avec ces bateaux, ce n’est pas un exercice très simple, s’il y a besoin de le marquer, si l’opportunité se présente, on ne se gênera pas mais ce n’est pas ma forme d’esprit ni mon savoir-faire, donc je ne pense pas que j’irai jouer ce jeu-là. »
Leo Lucet, Spindrift racing : « Nous ne sommes pas là pour finir deuxièmes »
« L’idée est de faire du mieux possible. En navigant simplement et proprement comme on a su le faire par le passé, sans se mettre dans le rouge. Aujourd’hui, on aborde cela de façon un peu mitigée parce que Yann est blessé (déchirures musculaires intercostales) : c’est un peu le souci pour la fin du tour de l’Europe. Il sera à bord, il va barrer, mais on ne sera pas dans les meilleures conditions pour aborder ce dernier grand prix. C’est sûr qu’on aura un œil sur FONCIA, mais il ne faut pas qu’on se laisse piéger et qu’on oublie d’être attentif à notre propre navigation. Aujourd’hui, on est 2e au général, à quelques points du leader. Mais nous ne sommes pas là pour finir à cette place. On met tous les moyens en œuvre pour être en tête et c’est l’objectif de ces dernières manches… »
Nicolas Charbonnier, médaillé de bronze en 470 aux J.O de Pékin et Fred Brousse viendront compléter l’équipage de Spindrift racing pour ces City Races. Le premier à la tactique, le second aux winches.
Steve Ravussin, skipper de Race for Water : « Tout est ouvert pour la 3e place »
« Nos résolutions sont toujours les mêmes : faire de notre mieux. Cette année, nous nous sommes peu entrainés par rapport aux autres teams, mais nous avons progressé. Nous connaissons bien mieux le bateau maintenant. On a quand même gagné deux manches de City Race. Il faut prendre de bons départs. Mais Marseille est aussi un site où il faudra bien tactiquer. Les talents pourront s’exprimer. Pour l’instant, nous sommes 3e ex æquo avec Oman. Tout est ouvert. Par contre, les deux de devant sont trop loin. Il faut qu’on fasse du bon boulot jusqu’à la fin, continuer à se faire plaisir. Nous avons un petit changement au sein de l’équipage. Franck (Cammas) n’est plus là. François Morvan va reprendre son poste à la tactique jusqu’à la fin… il va avoir beaucoup de pression ! Pour wincher, nous bénéficions de l’arrivée d’Alexandre Quiblier. Quant au huitième, ce sera Thomas Coville ou Benoît Lequin ».