Enchaînement d’empannages
Après avoir contourné les îles Berlengas vers minuit, les cinq MOD70 ont entamé leur descente vers Sines dans un léger flux de secteur Nord. FONCIA en tête depuis le départ de Cascais a vu le retour de Race for Water qui navigue de conserve depuis 5h30…
La nuit n’a pas été si câline que prévue : les cinq MOD70 ne se sont jamais arrêtés et ont pu louvoyer le long des côtes portugaises entre six et douze nœuds avant d’enrouler les îles Berlengas en face de Peniche. Michel Desjoyeaux et ses hommes en tête dès la bouée de dégagement à Cascais ont même pu creuser l’écart jusqu’à une demie heure lors que FONCIA a débuté sa descente sous gennaker vers 23h30 (heure française). Race for Water concédait alors une vingtaine de minutes (6 milles) et le trio Groupe Edmond de Rothschild, Spindrift racing et Musandam-Oman Sail une demie heure (10 milles).
Arrivées cet après-midi
Après un long bord direct vers Enceira, le leader s’est déporté vers le large pour contrôler ses concurrents dans une brise d’une huitaine de nœuds de secteur Nord : l’enchaînement des empannages commençait ! Et vers 4h (heure française), le leader repassait devant l’embouchure du Tage avec un Race for Water de plus en plus pressant à moins de cinq milles de son tableau arrière. Derrière, le triumvirat se débattait une douzaine de milles plus loin dans un vent assez variable. Et en repartant au large, Stève Ravussin et son navigateur Franck Cammas réussissaient un joli coup en revenant à portée de flotteur du leader vers 5h30 (heure française).
Mais la brise de secteur Nord semblait toujours aussi volage puisque Michel Desjoyeaux et son équipage laissaient sur place Race for Water une heure plus tard à l’occasion d’une bouffée d’air devant la pointe de Sesimbra ! Tout était à refaire… Vers 7h (heure française), FONCIA possédait deux milles de marge sur Stève Ravussin et près de neuf milles sur Yann Guichard, Sébastien Josse et Sidney Gavignet. Michel Desjoyeaux n’avait plus que vingt-cinq milles à parcourir sous gennaker avant d’enrouler la bouée de Sines et de commencer sa remontée vers Cascais. A ce rythme, le premier devrait franchir la ligne d’arrivée en début d’après-midi car le vent semblait s’installer sur le parcours. Mais au vu des effets d’accordéon qui ont marqué cette descente depuis les îles Berlengas, il est possible qu’un retournement de situation change la donne quand le soleil va se lever…