Le championnat d’Europe de Match Race féminin s’est achevé samedi à Santander en Espagne sur une très belle 2ème place de l’équipage Prince de Bretagne. Dans un vent faible et particulièrement instable en direction, les Bretonnes ont bien navigué et su contrôler leurs adversaires jusqu’au dernier jour.

Si l’équipage espagnol fraîchement médaillé d’or aux JO de Londres n’était pas présent, c’est tout de même la crème mondiale du match racing féminin qui s’est affrontée dans la capitale cantabrique cette semaine. « Tout a plutôt très bien commencé, car malgré le vent de terre difficile à dompter, qui nous a donné quelques sueurs froides, nous sommes sorties en tête du round robin », explique Julie la barreuse. « Cela nous a permis de jouer les 4ème en demi-finale que l’on remporte 3-0 sur une belle navigation. On part bien et on reste devant jusqu’au bout sur les trois matchs ».
Gonflées à bloc par ce début de régate très positif, les Princesses de Bretagne, restées sur l’eau pour courir la finale dans la foulée, ont pu observer de près l’autre demi-finale qui se jouait entre les espagnoles et les suédoises. Un duel qui s’est avéré plus serré et qui s’est soldé par un 3-2 pour les espagnoles.


Finale en deux temps
C’est avec entrain et sérénité que les françaises entamaient cette finale, sur un plan d’eau compliqué où le courant s’invitait, venant accentuer le casse-tête provoqué par le vent changeant. « Sur le premier match, nous sommes parties derrière, nous sommes revenues au contact mais pas assez, il aurait fallu que le parcours fasse un quart de mille de plus. Sur le deuxième match, nous partons à égalité et nous restons au contact jusqu’au bout. A l’approche de la ligne d’arrivée, nous avons pris un peu de risque ; on part du côté favorable et ça paie, on passe en tête. Pour le troisième match, alors que nous sommes bien au contact, les espagnoles touchent une bouée et prennent une pénalité. On fini donc la journée sur un 2-1 en notre faveur », commente Julie. Afin de garder le suspens, les organisateurs stoppent là la rencontre, préservant le dénouement pour le jour de clôture de l’épreuve. Dommage pour les filles de Prince de Bretagne qui doit donc finir le travail dans un vent bien plus soutenu (15 nœuds) qu’elles affectionnent moins. « Nous avions dû perdre du poids pour le championnat du monde universitaire qui se courait à cinq sur des J24 la semaine passée et nous en avons souffert. Avec ce type de conditions, il faut être lourd pour bien écraser le bateau sur l’eau. En plus, le bord de près était très long alors que notre point fort c’est plutôt le portant. Résultat, les espagnoles ont été bien plus rapides que nous et remportent deux matchs. » Légère déception pour les jeunes françaises, mais la satisfaction du titre de vice-championne d’Europe et d’une compétition rondement menée a très vite repris le dessus.
Prochain et dernier rendez-vous de la saison : le championnat de France, fin octobre à Pornichet.

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