C’est parti pour la Med Race
Les 19 Figaros engagés sur l’Eiffage TP Med Race viennent de s’élancer en direction d’Ajaccio dans un vent médium. « C’est un très beau départ » explique le Président du Comité de Course, Jean Coadou qui salue l’entrée en scène de Yoann Richomme (DLBC), auteur du meilleur départ et qui passe en tête à la bouée au vent, devant Gildas Morvan à bord de son Cercle Vert. Fred Duthil (Sepalumnic), qui a heurté un kite a passé la première marque en queue de peloton. La flotte a ensuite envoyé les spis et mis le cap sur Porquerolles, qu’ils doivent laisser sur leur tribord. Dans la fin de l’après midi, le vent promet de forcir pour les concurrents qui vont naviguer dans des conditions musclées jusqu’à l’approche des iles hyéroises. « On sait que là, on va bombarder » lâchait Richomme ce matin, avant de quitter le ponton. Car le skipper sait que le passage des îles sera moins physique mais beaucoup plus tactique avant une traversée vers la Corse, prévue pour la journée de demain, plus simple tactiquement. Les 19 solitaires engagés ne seront pas pour autant au bout de leurs peines avec une arrivée à Ajaccio, entre samedi et dimanche, qui se jouera dans les petits airs. Cette situation, un brin chaotique, pourrait permettre des retournements de situation comme les aime la classe Figaro.
Les interviews :
Interview de Didier Bouillard, Président de la classe des Figaros :
« On a une classe attirante avec de beaux bateaux et de supers marins. Quand l’Izmir Cup a été annulée, on était sûrs de trouver une course. C’était une super idée de faire une finale des deux championnats de France en même temps. Ici, l’accueil est très sympa et tout le monde a joué le jeu. Jean Coadou, le Président du Comité de Course est parti sur les chapeaux de roues et tout s’est réglé facilement. On a eu un accord unanime de la part de l’ensemble des marins pour cette course et ça nous a même permis de récupérer quelques coureurs qui n’auraient sans doute pas fait l’Izmir. Si tout le monde est content, il n’est pas exclu que l’on revienne dans deux ans mais pour l’instant, on va se concentrer sur notre course. »
Interview de Paul Meilhat, skipper Macif 2011 :
« Ça se présente bien, avec du soleil et du vent ! C’est super de partir dans un cadre comme ça. On a du vent fort jusqu’à Porquerolles, ça permet de se faire plaisir. Cette nuit, on aura du petit temps avec possibilité de faire des options avant la traversée vers la Corse qui sera plus simple. Ensuite, ça peut jouer jusqu’à l’arrivée. J’ai déjà fait deux fois la Med Race en équipage. Les paysages sont splendides et on apprécie l’ambiance de course de fin de saison. »
Interview d’Erwan Tabarly, skipper de Nacarat :
« Je ne regarde pas trop le classement du championnat de France. Pour être champion de France, il faudrait que je gagne l’épreuve et que les autres se plantent. Ça parait compliqué, dans ces conditions de jouer le titre mais je regarde la course. Ça serait top de faire un podium. Je connais bien la Méditerranée, j’ai fait un certain nombre de Generali, de Cap Istanbul et ce sont des endroits où l’on passe souvent. Le format est sympa, avec de petites étapes. Ça promet d’être intéressant. »
Interview de Yohann Richomme, skipper de DBLC :
« Je suis très content d’être là. C’est la première fois que je fais un championnat de France en entier. Je connais très très bien cette course. Je l’ai fait quatre fois en équipage avec une victoire en 2008. C’est une étape intéressante qui s’annonce musclée au départ. Ensuite, il y aura des changements avec possibilité de creuser l’écart si on est devant ou de revenir si l’on est derrière. On sait que là, on va bombarder ! Moi ça me plait bien même si on sait qu’on n’est jamais à l’abri d’une sortie de route ou d’une casse matérielle. Ça va être sympa, on va en prendre plein les yeux ! »
Frédéric Duthil, skipper de SEPALUMIC
« Nous allons partir pour environ 30 heures de course. Au niveau de Porquerolles vers 21h30, cela devrait se gâter un peu. Il est prévu une transition de vent de Nord. Deux options s’offrent à nous : soit une route par-dessous, soit une route vers l’ouest. C’est principalement un sprint, assez court d’ailleurs pour nous qui avons plutôt l’habitude de partir sur des courses de plusieurs jours. »
Corentin Horeau, skipper de Bretagne Crédit Mutuel Espoir
« C’est cool de revenir en Méditerranée ! Il fait beau et chaud c’est sympa. Par rapport à mon début de la saison, je suis quand même plus détendu. C’est intéressant de revenir sur cette course en solitaire. A bord, je suis tout seul pour prendre les décisions, cela change du M34 en équipage. »