Le mono 60’ Banque Populaire a retrouvé son élément hier dans l’après-midi après 7 semaines de chantier, ultime contrôle technique complet avant l’échéance du Vendée Globe. La mise à l’eau du bateau est aussi le point de départ d’une dernière grande phase de navigation et d’une série de stages médicaux et météo pour préparer le tour du monde en solitaire. Armel Le Cléac’h, lui, est de retour sur les pontons.

C’est la rentrée !

Pour tous les protagonistes du Vendée Globe, la cloche de la rentrée a sonné. Les 60 pieds Imoca ayant subi cet été leur dernier grand chantier de réfection sont en train d’être remis à l’eau les uns après les autres. Presque entièrement démonté dans sa base lorientaise, Banque Populaire a subi, une vérification en règle de tous ses composants. Gréements courant et dormant ont été changés, le bateau a reçu un jeu de voile neuf, tous les dysfonctionnements constatés pendant les presque 5000 milles de navigation parcourus cette saison ont été résolus. L’électronique a été perfectionnée, les logiciels de navigation et du pilote automatique mis au goût du jour et l’on a pris le temps de plancher sur quelques éléments de vie à bord : système de stockage de la nourriture et des détritus, mise en place d’un chauffage (hérité du Maxi Trimaran Banque Populaire), amélioration du poste de barre etc. Les menus journaliers pour les trois mois de course ont été établis en collaboration avec un médecin-nutritionniste : la liste d’avitaillement du bateau est prête.

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On attaque la dernière ligne droite

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« Maintenant, nous remettons le bateau à l’eau avec des systèmes que l’on connaît, que nous avons éprouvés. Il ne devrait pas y avoir de surprise au moment de la remise en route » explique Armel. Après une petite quinzaine de jours de vacances en Corse, le skipper de Banque Populaire se remet lui aussi en route, même s’il n’a jamais quitté des yeux le « dossier chantier » et qu’il a continué à s’entraîner physiquement dans les forêts de l’île de Beauté. Cette parenthèse en famille était nécessaire, sachant qu’il n’y aura plus beaucoup d’occasions, d’ici le 10 novembre, de se consacrer à autre chose qu’à la préparation du Vendée Globe.

La mise à l’eau du monocoque sera immédiatement suivie d’un stage d’entrainement à Port La Forêt (le premier d’une série de trois), de sessions de formations médicale et météo, d’un briefing général avec la Direction de Course du Vendée Globe. Fin septembre, Armel participera également au Trophée Azimut, une épreuve qui combine 24 heures en solo et un tour de l’île de Groix en équipage. Puis très vite, il sera temps de convoyer le bateau en Vendée (présence obligatoire le 18 octobre). « On attaque la dernière ligne droite, le bateau est en configuration Vendée Globe et l’idée est d’arriver prêt aux Sables d’Olonne. Qu’il n’y ait là bas que des détails cosmétiques à régler ».

Parfaitement reposé, c’est avec beaucoup d’envie qu’Armel va renouer avec son monocoque. Au programme dès les premières heures de navigation : réglage du mât, du gréement et un travail poussé sur les performances (polaires de vitesse) en compagnie de Christopher Pratt.

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