Après un chantier estival studieux, Bernard Stamm et son équipe ont profité de ce dernier dimanche d’août pour remettre leur monocoque à l’eau. Désormais amarré au port du Château à Brest, Cheminées Poujoulat ne restera pas longtemps à tirer sur ses amarres avant les premiers entraînements attendus dès demain dans son jardin finistérien. A deux mois et demi du départ du Vendée Globe, le Suisse et ses hommes travaillent en flux tendu… dans la sérénité.

Journée importante hier à Brest pour Bernard Stamm et toute l’équipe de Cheminées Poujoulat. Ainsi, après quatre semaines d’un chantier destiné a effectué un contrôle complet et extrêmement rigoureux de la machine, les acteurs du projet ont-ils procédé à sa remise à l’eau. Un moment toujours fort et délicat qui vient s’inscrire dans la continuité d’une préparation lancée il y a de longs mois.  » On pourrait penser qu’avec la fin de ce chantier, le compte à rebours est définitivement lancé, confie le skipper. Mais en fait, ce décompte a commencé pour nous il y a quelques semaines. Nous sommes en flux tendu depuis pas mal de temps. Le compte rebours devient juste de plus en plus précis. Plus on avance dans les étapes et plus on approche de la configuration finale ».

Tout contrôler !

Sorti de son élément en juillet dernier, après sa participation aux Tonnerres de Brest notamment, Cheminées Poujoulat a donc subi un passage en revue complet, le premier depuis le chantier effectué suite à la collision avec un OFNI lors de la dernière Transat Jacques Vabre. Inspecté de fond en comble, le monocoque 60 pieds a fait l’objet de toutes les attentions.  » Le but de ce chantier était de faire un contrôle général dans la mesure où le bateau a été refait à neuf dans le cadre de la reconstruction, confirme Bernard Stamm. Tout a été revérifié. Il y a eu quelques petites surprises, mais rien de très grave. Nous avons repris ce qui devait l’être et forcément ça a pris du temps. Nous avons également transformé un peu l’ergonomie du bateau, construit les supports des hydrogénérateurs qui serviront à nous fournir de l’énergie ou encore préparé la surface de la carène avec minutie « .

Placer le curseur au bon endroit

C’est désormais à l’entraînement que va se consacrer le marin, alternant les semaines de stage à Port-La-Forêt à se confronter à la concurrence et celles passées à Brest pour peaufiner les derniers détails avant de rallier Les Sables d’Olonne, au plus tard le 19 octobre à 19 heures. « Nous allons participer aux stages d’entraînement à Port-La-Forêt et nous confronter une fois encore aux autres. Pour être prêt en compétition, il faut de la compétition. Ces sessions nous permettent de mettre un curseur là où on a tendance à le placer de manière un peu empirique. Ca évite les surprises. Ces entraînements sont des simulations de course qui nous permettent de progresser. Ca fait partie intégrante de la préparation ». Des rencontres avec ses futurs adversaires autour du globe d’autant mieux venues, qu’elles permettent de pallier un manque lié à l’absence de transatlantique dans le sillage du nouveau Cheminées Poujoulat. Bernard Stamm et son équipe s’emploieront donc à tirer de ces navigations tous les enseignements nécessaires dans la perspective du Vendée Globe qui mettra les voiles le 10 novembre prochain.

D’ici au départ, le skipper poursuivra également sa mise en condition sportive et s’astreignant à des séances quotidiennes :  » Il faut être en forme, le bateau est physique ! ». En forme et heureux de retrouver les embruns, Bernard Stamm est pour l’heure un homme serein et satisfait :  » Nous avons du temps pour préparer les choses, un bon bateau, une bonne équipe… » . Que demander de plus?

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