La flotte paye sa descente au sud au prix fort : PUMA a démâté, Mike Pammenter (CAMPER) s’est blessé et les conditions se corsent pour les trois Volvo Open 70 encore en course.
« Pour le moment, nous aidons PUMA Ocean Racing à mettre en place des solutions. » Knut Frostad, directeur de la Volvo Ocean Race, travaille à ramener le bateau américain au Cap dès que possible.

Mar Mostro a démâté hier après-midi et fait désormais route sous gréement de fortune et moteur à sept noeuds vers l’île de Tristan da Cunha.

« Nous étudions toutes les options possibles et activons tous nos contacts, du MRCC à la Navy américaine, de la marine brésilienne aux flottes commerciales. Notre équipe au Cap est également dessus 24 heures sur 24. »
Pour Telefónica, CAMPER with Emirates Team New Zealand (96,4 milles derrière) et Groupama sailing team (277,20 milles), la nouvelle a été accueillie avec tristesse.

« Nous sommes tous amis au sein de la flotte et personne n’aime voir ce genre de choses arriver aux autres, » avoue Phil Harmer, régleur et barreur pour Groupama. « C’est une très mauvaise nouvelle pour eux, ils se battaient encore pour la première place. »
En tête des concurrents encore en course, Telefónica vient de passer la barre des 2000 milles – le bateau bleu n’est plus qu’à 1939,9 milles de l’arrivée. Il continue de filer au sud-sud-est, le long de l’anticyclone de Sainte-Hélène.

CAMPER, ralenti hier après-midi le temps de soigner Pammenter, blessé au visage lors d’un changement de voile, est reparti de plus belle. Le numéro un sud-africain se porte bien. Partiellement protégé par un casque au moment du choc contre les haubans, il devrait rapidement reprendre sa place sur le pont.
Les Français, eux, reviennent sur les leaders depuis deux jours à la faveur d’un bord de reaching bâbord amure très mouillé, très inconfortable, mais efficace. 15 à 20 noeuds de vent, 100 degrés d’angle de vent, vitesses dans les vingtaines : des conditions rapides.
« L’ambiance à bord est bonne, » affirmait le skipper Franck Cammas lors d’une vacation vidéo ce midi, « même si on est un peu frustrés d’être à une distance trop importante des autres pour jouer avec la même météo. »

« On va tous prendre un front froid, mais nous le prendrons plus tard qu’eux puisque nous sommes plus au nord. Ce front nous amènera vers Le Cap, vers l’est, jusqu’à ce qu’un anticyclone grossisse derrière ce front. La question est de savoir si nous arriverons à ne pas être pris au piège de ce nouvel anticyclone.

« Ou bien on réussit à naviguer en bordure du front, ou bien on arrive trop tard et il faudra décider de repartir dans le sud, mais ce serait un énorme détour pour contourner le nouvel anticyclone avant de revenir plein nord sur Le Cap.

« Mais ce n’est pas que négatif : si on doit descendre au sud, ça nous entraînera pour le grand sud de la cinquième étape entre Auckland et Itajaí ! »

Positions à 13h00 UTC le 22 novembre 2011 :

  1. Team Telefónica (Iker Martínez), à 1939,9 milles du Cap
  2. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 96,4 milles
  3. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 277,2 milles
    Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), retrait de l’étape 1
    Team Sanya (Mike Sanderson), retrait de l’étape 1
    PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), retrait de l’étape 1

Classement provisoire de la Volvo Ocean Race 2011-12 :

  1. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 6 points
  2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 5
  3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 4
  4. Team Sanya (Mike Sanderson), 3
  5. Groupama sailing team (Franck Cammas), 2
  6. Team Telefónica (Iker Martínez), 1

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