La première flotte de la Panerai Transat Classique 2012 s’élance dans quelques jours de Douarnenez pour rallier Cascais, au Portugal. Des mètres, des milles, des marins, des bateaux, voici, en chiffres, quelques paramètres de cette équation impossible à résoudre : sachant qu’ils sont tous motivés et préparés, quel est le nom du voilier qui inscrira son nom au palmarès ?

1
vainqueur de la Panerai Transat Classique 2012. C’est vers Noël que l’on connaîtra le nom du lauréat de cette épreuve exceptionnelle.

2e
édition de la Transat Classique. En 2012, avec le soutien de l’horloger italien Panerai, cette course rassemble des flottes venues de Douarnenez et de Saint-Tropez à Cascais, au Portugal, avant de les lancer à l’assaut de l’Atlantique, direction La Barbade, aux Antilles.

3
voiliers sortent du chantier hollandais Maas. Cipango et Laetitia II appartiennent à la série des Taillefer, dessinée au début des années 1960 par Frans Maas et importée en France par Lucien Vaneck. Persephone fait lui partie de la fameuse série des Tina, dessinée par l’architecte américain Dick Carter et qui ne compte que 35 exemplaires.

3
concurrents ont eux été construits chez Abeking & Rasmussen, dont deux également dessiné par ce réputé chantier allemand, situé près de Brême. Samarkand est lui signé Olin Stephens qui le dessine en 1958 sur une commande de Thomas J. Watson Jr., le patron d’IBM à l’époque. La Gaillarde, long de 15 m hors-tout, sort du chantier en 1939 et, après un passage en URSS, il devient propriété pendant quelques années de « Tonton Hervé », le célèbre patron du chantier qui porte son nom à La Rochelle. Sea Lion enfin est un yawl de 21 m, construit en 1953.

4
le nombre de pavillons étrangers présents sur la course. L’Italie est représentée Emeraude, déjà deux fois vainqueur du Panerai Classic Yachts Challenge, Samarkand porte les couleurs de l’Allemagne, le pavillon britannique flotte à la poupe de The Blue Peter et le Portugal, escale à Cascais oblige, envoie deux concurrents, Pirata Azul et Sea Lion.

5
bateaux sont nés sur la planche à dessins de l’un des plus grands architectes navals, l’Américain Olin Stephens. Décédé à l’âge de 100 ans, en 2008, il se fait un nom dès 1930, avec Dorade, un yawl qu’il mène à la victoire, en compagnie de son frère Rod, sur une course transatlantique. Par la suite, il dessinera plusieurs des vainqueurs de la Coupe de l’America. Plusieurs de ses créations prennent part à la Panerai Transat Classique 2012 : Amazon, Samarkand, Chamade et deux voiliers sortis du chantier Nautor’s Swan, Gweneven et Lianda. Pour mémoire, Stiren, vainqueur de la 1ère édition est aussi un plan Stephens.

9,20
la longueur hors-tout en mètres de Pirata Azul, le plus petit bateau de l’épreuve. Construit au chantier Albin, en Suède, il fait partie de la série des Ballad, dessinée par le Suédois Rolf Magnussen. Il court sous pavillon portugais et aura donc déjà effectué le parcours de la première étape… en sens inverse, vers Douarnenez.

28
le nombre d’inscrits pour les flottes Atlantique et Méditerranée, à 15 jours du premier départ de Douarnenez, vers Cascais.

54
la longueur hors-tout en mètres de Germania Nova, le plus grand voilier de la course. Cette superbe goélette est la réplique, construite en 2011, du yacht de la famille Krupp, Germania. Dessinée en 1908 par Max Oerst, elle peut porter jusqu’à 2 300 m2 de voilure : une véritable cathédrale de toile.

200
le nombre d’équipiers, à ce jour, participants aux différentes étapes. Depuis plusieurs mois, ils ne pensent qu’à la course, s’attachant à une préparation minutieuse du bateau… mais aussi de l’homme. Une grande partie d’entre eux aura suivi un stage de survie ISAF, une procédure obligatoire pour respecter les strictes règles de sécurité imposées sur ce type d’épreuve hauturière.

1914
l’année de lancement de Moonbeam IV, le plus vieux bateau de la flotte. Construit pour le fils du médecin personnel de la reine Victoria, cet élégant cotre aurique remporte de nombreuses régates dont la célèbre King’s Cup en 1920 et 1923. Propriété du prince Rainier de Monaco dans les années 1950, il l’emmène en croisière avec sa jeune épouse, la star hollywoodienne Grace Kelly. Depuis plusieurs années, le voilier participe à l‘ensemble du circuit méditerranéen et, en particulier, au Panerai Classic Yachts Challenge.

1964
l’année de la victoire d’Eric Tabarly avec Pen Duick II à la Transat anglaise. Ce voilier, dessiné et construit par Gilles Costantini, à La Trinité, est l’un des premiers bateaux conçus pour être mené par un homme seul, en course, à travers l’Atlantique. En franchissant le premier la ligne d’arrivée, ce ketch noir portant le n° 14, inscrit Eric Tabarly au Panthéon des marins français, voire du monde entier. Pen Duick II participait déjà l’an passé à l’Atlantic Trophée, organisé par l’Atlantic Yacht Club et Comet, entre Douarnenez et Horta, sur l’île de Faial, aux Açores.

4 000
milles de navigation, soit la distance de Douarnenez et Saint-Tropez vers La Barbade via Cascais. En fait, les voiliers venus de Bretagne en parcourront un peu moins, soient 3 900, tandis que les Méditerranéens pousseront jusqu’à 4 300 milles.

8 000
milles seront parcouru par Marie des Isles pour la Panerai Transat Classique 2012. Basée en Martinique, cette goélette à hunier appartient à la série des Gran Schpountz dessinée par Daniel Z. Bombigher, va en effet effectuer le parcours une première fois dans le sens ouest-est, avant de rejoindre ses concurrents pour retourner chez elle en fin d’année.

9 000
boulons en bronze fixent le bordage de la coque de Moonbeam IV. Plusieurs fois modifié depuis son lancement, le grand cotre, dû au talent de l’architecte écossais William Fife III, a suivi d’importants travaux de restauration entre 2003 et 2006. Le chantier, réalisé au Myanmar (ex-Birmanie) pour profiter du savoir-faire des charpentiers birmans, a permis de le remettre dans sa configuration d’origine. Son propriétaire actuel et son capitaine, Mikael Créac’h, s’attachent à l’entretenir dans le respect des règles de l’art et de sécurité.

Innombrables
Les milles parcourus par Pierre Follenfant, l’un des équipiers du Tina Persephone. Marin exceptionnel, il possède une formidable expérience de la course au large et un palmarès long comme un jour de pétole. S’il participe à de nombreuses éditions de la course du Figaro (de l’Aurore, à l’époque), il gagne ses premières courses avec le grand catamaran Charente Maritime, en compagnie de Jean-François Fountaine : La Rochelle-La Nouvelle-Orléans, La Baule-Dakar, la Transat en double, Lorient-Les Bermudes-Lorient. Il participe à plusieurs Route du Rhum, à trois tentatives du record de traversée de l’Atlantique et au premier Vendée Globe. Avec un tel marin à bord, Persephone s’annonce déjà comme un concurrent très sérieux.

∞ (infini)
le plaisir de naviguer sur la longue houle de l’Atlantique, de méditer lors des quarts de nuit, de se battre contre les éléments. Infini le bonheur de partager avec son équipage et les autres concurrents souvenirs, conseils et anecdotes. Infinie la joie de voir apparaître les côtes de La Barbade après des jours et des jours de mer. Infini…

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