Tourner à gauche – ou pas
Quand on descend, pour rejoindre Le Cap en Afrique du Sud, il faut bien tourner à gauche et retraverser l’Atlantique. Telefónica a pris l’avantage en partant à l’est avant les autres, PUMA et CAMPER suivent et luttent et Groupama fait encore route au sud.
Tourner à gauche, quand et comment ?
Il y a les précoces, comme Telefónica, qui s’est positionné à l’est depuis plusieurs jours en revenant vers les côtes africaines et qui a enfin réussi à distancer son rival américain
Après deux semaines de match-race hauturier, Telefónica s’est envolé dans une bascule de gauche plus ventée. Pendant ce temps, PUMA Ocean Racing s’est retrouvé coincé à l’est de la zone de convergence de l’Atlantique sud dans du vent plus sud et plus faible.
Verdict au pointage de 13h00 UTC aujourd’hui : 51,8 milles d’avance pour les Espagnols.
« Je veux d’abord féliciter Capey et les garçons de Telefónica, » reconnaît Ken Read, skipper de PUMA.
« Ils ont mis le clignotant à gauche à Fernando et n’ont jamais regardé derrière eux. Ils se sont engagés sur la route haute et, quand on a voulu nous aussi partir dans cette direction, ils nous devançaient et on ne pouvait tout simplement pas y aller. »
La course de CAMPER with Emirates Team New Zealand est quant à elle devenue une « procession » selon le co-skipper Stu Bannatyne.
« Ces derniers temps, on a été en procession, à suivre les leaders dans des alizés plutôt stables. On est assez loin des deux premiers et on cherche une opportunité pour revenir sur eux avant la fin de l’étape.
« Il y a peut-être quelque chose qui se développe dans le sud, plus tard. Un front arrive avec plus de pression. On poussera autant que possible. On va chercher 35 noeuds de vent, faire avancer le bateau et, j’espère, regagner du terrain. »
Pour les Français de Groupama sailing team, le week-end s’annonce « à 70 degrés d’angle de vent vrai » selon le navigateur Jean-Luc Nélias.
« On va continuer à glisser entre le Brésil et l’anticyclone de Sainte-Hélène, dans une route au sud-sud-est.
« On vit un peu comme des dahus dans le bateau pour le week-end ! On est très gités, à 15 noeuds d’alizé environ et on marche à la vitesse du vent. C’est pas super confortable car le bateau est très penché : il accuse 22 degrés de gîte ! »
Une fois plus au sud, en milieu de semaine prochaine, la flotte devrait ressentir les effets d’une dépression qui circule sur les quarantièmes rugissants. Accélérations dans des mers plus froides, hautes vitesses : « ça va ressembler aux images qu’on peut avoir des Volvo Open 70 au portant par 40 de sud, » conclut Nélias.
Positions à 13h00 UTC le 19 novembre 2011 :
1. Team Telefónica (Iker Martínez), à 2654,5 milles du Cap
2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), + 51,80 milles
3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 169,00 milles
4. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 418,10 milles
5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), retrait de l’étape 1
6. Team Sanya (Mike Sanderson), retrait de l’étape 1
Classement provisoire de la Volvo Ocean Race 2011-12 :
1. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 6 points
2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 5
3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 4
4. Team Sanya (Mike Sanderson), 3
5. Groupama sailing team (Franck Cammas), 2
6. Team Telefónica (Iker Martínez), 1