Droit vers la Bretagne. La flotte a laissé São Miguel sur tribord et fait cap au nord-ouest. Groupama a cédé la première place à Telefónica. Quelques milles d’écart à peine, peu de chose face au coup de vent qui attend les concurrents en Atlantique Nord dès demain !

Déjà plus de 20 nœuds de vent d’ouest et plus de 20 nœuds de vitesse. Les voiles ont changé, les équipages ont envoyé leurs spis fractionnés. Après l’anticyclone des Açores, tous se préparent à traverser la dépression annoncée. Le vent pourrait atteindre 45 nœuds demain.

« La tempête est là, elle est réelle et va jouer un rôle significatif. » Le navigateur de CAMPER with Emirates Team New Zealand, Will Oxley, se fait sérieux. « Tu choisis la force de ton vent en naviguant plus ou moins à l’intérieur de la dépression. Il y aura de la mer, six à sept mètres. Ça sera décisif pour la flotte.

« On a 800 milles à couvrir avant d’empanner – d’où de fortes chances de couvrir des distances importantes dans les 36 prochaines heures. Un record de distance sur 24 heures est possible. »

Le vent monte et les 66 marins se préparent à la baston, relativisant le classement actuel. Telefónica a pris la tête peu avant le passage de São Miguel à la faveur d’un virement bien placé. À 13h UTC, Groupama sailing team est deuxième à 1,6 milles, PUMA Ocean Racing troisième à 3 milles, CAMPER quatrième à une dizaine de milles et Abu Dhabi Ocean Racing cinquième à une vingtaine. 38 milles derrière les leaders, Sanya est dernier.

« En arrivant sur l’île de São Miguel hier, on a essayé d’envoyer un premier virement » explique l’équipier média français Yann Riou. « On avait alors Telefónica bien au chaud derrière nous mais c’était trop tôt pour virer et on s’est recalés. On était toujours devant. Puis Telefónica a viré et on a suivi. Malheureusement, son choix était le bon.

« C’est une micro-perte : on navigue toujours à vue d’eux. On s’apprête faire face à un autre dilemme, dans du vent fort au portant : choisir la prudence et ne pas casser de matériel, ou prendre des risques et aller plus vite que nos concurrents.

« C’est pas une situation très facile, en particulier quand on est leader au général … Ceux qui sont derrière et qui ont peut-être moins à perdre peuvent prendre plus de risques.

« Après celle de l’Atlantique Sud, cette dépression est la plus creuse qu’on ait eue depuis le départ de cette Volvo Ocean Race. »

Positions – Etape 8, mercredi 13 juin à 15h00

  1. Telefonica (Iker Martinez) : à 1 004,1 milles de Lorient
  2. Groupama 4 (Franck Cammas) : à 1,6 mille
  3. Puma (Ken Read) : 2,9 milles
  4. Camper (Chris Nicholson) : à 9,6 milles
  5. Abu Dhabi (Ian Walker) : à 20,3 milles
  6. Sanya (Mike Sanderson) : à 38,8 milles

Classement général après 15 épreuves

Après 7 étapes océaniques et 8 régates « in-port »

  1. Groupama 4 (Franck Cammas) : 189 pts
  2. Telefonica (Iker Martinez) : 181 pts
  3. Puma (Ken Read) : 176 pts
  4. Camper (Chris Nicholson) : 166 pts
  5. Abu Dhabi (Ian Walker) : 107 pts
  6. Sanya (Mike Sanderson) : 34 pts

Equipes victorieuses des 15 manches (sur 19 manches) :

Etapes (7):

  • Telefonica : (E1,E2 et E3)
  • Groupama 4 : (E4)
  • Puma Ocean Racing : (E5 et E6)
  • Abu Dhabi Ocean Racing (E7)

In-Port Race (8) :

  • Abu Dhabi Ocean Racing : (IP Alicante) (IP Abu Dhabi) (IP Miami)
  • Telefonica : (IP Cape Twon) et (IP Sanya)
  • Camper with Emirates Team New Zealand : (IP Auckland)
  • Groupama 4 : (IP Itajai) (IP Lisbonne)

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